Stadt: Montréal, Kanada

Frist: 2017-11-30

Beginn: 2018-07-09

Ende: 2018-07-13

URL: http://www.ilf.cnrs.fr/

Organisation

Dates : 9 au 13 juillet 2018
Lieu : Université de Montréal
Contact : cmlf2018@cnrs.fr
Institution en charge de l’organisation: Institut de Linguistique Française – FR 2393 du CNRS
Courriel : FR2393.secretariat-general@cnrs.fr

Programme prévisionnel

Le Congrès est organisé sur la base d’un appel à communications. Les réponses à l’appel à communications sont attendues jusqu’au 30 novembre 2017. Le nombre total de communications est estimé à 200 environ.
4 conférences et 2 tables rondes plénières seront organisées.
Conférences plénières
Les conférences plénières permettent à des chercheurs invités de réputation internationale d’offrir un état de la recherche en linguistique française :
• Denis Creissels
• Bernard Laks
• Claire Lefebvre
• France Martineau

Tables rondes plénières
• « Nouvelles orientations et interfaces en linguistique » – Coordinatrice : Michèle Kaïl
• « Les nouvelles représentations lexicales » – Coordinateurs : Patrick Drouin et François Lareau

Calendrier
• 29 mai 2017 : Ouverture de la plateforme de dépôt des communications
• 30 novembre 2017 : Date limite de réception des communications
• 25 février 2018 : Notification de l’acceptation ou du refus des propositions de communication, et directives pour la version définitive
• 15 mars 2018 : Réception de la version définitive des articles
Organisateurs
• Franck Neveu, Directeur de l’ILF (Institut de Linguistique Française), Université Paris-Sorbonne
• Monique Cormier, Université de Montréal
• Linda Hriba, Université d’Orléans
• Marie-Claude Lhomme, Université de Montréal
• Sophie Prévost, CNRS, laboratoire Langues, Textes, Traitements informatiques, Cognition (Lattice)
• Mireille Tremblay, Université de Montréal

Co-organisateurs
Les unités de recherche composant l’Institut de Linguistique Française :
Unités Mixtes de Recherche

Remarques sur l’évaluation des propositions
Le Congrès Mondial de Linguistique Française est une grande manifestation internationale sur et pour la linguistique française qui se caractérise par une procédure exigeante en matière d’évaluation des communications présentées au congrès :
• les propositions de communication ne sont pas des résumés mais de véritables articles (10 pages minimum, 15 pages maximum) comprenant une bibliographie ;
• la gestion des propositions, de leur répartition entre comités thématiques et au sein des comités thématiques s’effectue via une plateforme de gestion de congrès scientifique – webistem – et d’EDP – http://www.edpsciences.org avec publication des actes sur www.linguistiquefrancaise.org) et SHS web conférences;
• l’évaluation des propositions est faite par des experts au moyen d’une grille unifiée et après une anonymisation des soumissions ;
• les communications acceptées font l’objet d’une publication en version intégrale dans les actes ;
• les actes et le lien vers les résumés seront accessibles à l’ouverture du congrès.

Présentation scientifique

Intérêt scientifique
Le sixième Congrès Mondial de Linguistique Française est organisé par l’Institut de Linguistique Française (ILF), Fédération de Recherche du CNRS (FR 2393) qui est sous la tutelle de cet organisme et du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. L’ILF regroupe vingt laboratoires de recherche, qui sont les co-organisateurs de ce congrès en partenariat avec de nombreuses associations nationales et internationales. Une telle organisation, conjointement prise en charge par vingt unités de recherche, est exceptionnelle par son ampleur et la volonté de partenariat scientifique qu’elle révèle.
Le premier Congrès Mondial a été organisé à Paris par l’ILF en 2008, le deuxième à La Nouvelle-Orléans, le troisième à Lyon en 2012, le quatrième à Berlin en 2014 et le cinquième à Tours en 2016. Chacun de ces cinq congrès a attiré plus de 300 participants et les résultats ont fait l’objet d’une publication immédiate en ligne accompagnée de l’édition en un volume des résumés des actes.
Ce congrès est organisé sans aucun privilège d’école ou d’orientation et sans exclusive théorique ou conceptuelle. Chaque domaine ou sous-domaine, chaque type d’objet, chaque type de questionnement et chaque problématique portant sur le français peut y trouver sa place.
Le CMLF est organisé en sessions thématiques qui permettent de balayer la plus grande partie du champ scientifique : (1) Discours, pragmatique et interaction, (2) Francophonie, (3) Histoire du français : perspectives diachronique et synchronique, (4) Histoire, Épistémologie, Réflexivité, (5) Lexique, (6) Linguistique de l’écrit, linguistique du texte, sémiotique, stylistique, (7) Linguistique et didactique (français langue première, français langue seconde), (8) Morphologie, (9) Phonétique, phonologie et interfaces, (10) Psycholinguistique et acquisition, (11) Ressources et outils pour l’analyse linguistique, (12) Sémantique, (13) Sociolinguistique, dialectologie et écologie des langues, (14) Syntaxe.
Chaque thématique est pilotée par un Président et coordonnée par un Vice-président (membre du Comité directeur de l’ILF, ou bien choisi par ce comité). Les comités scientifiques comportent une proportion équilibrée de spécialistes français et étrangers. Un soin particulier a été accordé à la sélection des comités afin de s’assurer qu’ils présenteront les plus grandes garanties scientifiques pour le succès du congrès. On trouve donc dans chaque comité des linguistes connu(e)s mondialement pour leur contribution au domaine. Le rôle de ces comités est de sélectionner les propositions de communications.

MODALITES DE SOUMISSION ET DE PUBLICATION DES COMMUNICATIONS
Les soumissions se feront sous la forme de brefs articles de 10 à 15 pages.
Toutes les communications (y compris les conférences plénières) seront publiées sous la forme d’un article de 10 à 15 pages dans les actes du congrès disponibles en ligne. Les résumés des communications seront imprimés dans un recueil distribué dès le début du congrès, et resteront accessibles sous forme électronique sur le site du CMLF. L’archive électronique des cinq précédents congrès peut être consultée sur le site www.linguistiquefrancaise.org et www.shs-conferences.org 5

Comité scientifique
Le Comité scientifique est composé des comités des 14 thématiques du Congrès

1 – Discours, pragmatique et interaction

Présidente : Kjersti Fløttum (Universitet i Bergen), Vice-présidente / coordonnatrice : Agata Jackiewicz (Université Paul-Valéry Montpellier 3 & CNRS)

Autres membres du comité : Geneviève Bernard Barbeau (Université du Québec à Trois-Rivières), Jacques Bres (Université Paul-Valéry Montpellier 3 & CNRS), Alice Krieg-Planque (Université Paris-Est Créteil Val de Marne), Marty Laforest (Université du Québec à Trois-Rivières), Juan Manuel Lopez Muñoz (Universidad de Cádiz), Sophie Marnette (University of Oxford), Damon Mayaffre (CNRS & Université de Nice), Laurent Perrin (Université Paris-Est Créteil Val de Marne), Alain Rabatel (Université Lyon 1 & CNRS), Louis de Saussure (Université de Neuchâtel), Véronique Traverso (CNRS & Université Lyon 2)

Présentation
Le terme de discours, quelles que soient les différences de sens que lui donnent les diverses approches théoriques, prend en charge les manifestations concrètes du langage dans les pratiques sociales. L’analyse du discours a développé une approche centrée sur l’analyse conjointe du discours et de ses conditions de production, qu’on les nomme contexte ou situation. Elle a ouvert des perspectives à la fois théoriques (le discours envisagé dans un réseau de discours et dans la lignée d’une mémoire des discours) et pratiques : grâce à l’usage de corpus attestés, au départ écrits et institutionnels, homogènes puis progressivement de corpus oraux, plus spontanés, hétérogènes et de corpus numériques, dont la complexité sémiotique et technique a clairement modifié les approches linguistiques.
La pragmatique possède un champ d’application très large, couvrant tous les aspects pertinents pour l’interprétation des énoncés, liés non seulement au système linguistique mais aussi au contexte de production et aux savoirs extralinguistiques. Son domaine s’est encore enrichi avec le développement de nouvelles pratiques de constitution de corpus de données orales et vidéo, qui permettent d’intégrer dans les analyses une grande diversité de phénomènes (prosodie, multimodalité, interaction entre données visuelles et textuelles).
L’analyse des discours en interaction et l’analyse conversationnelle, pour l’essentiel d’origine américaine, mettent au centre de leurs recherches la catégorie du dialogue – dont les travaux du cercle de Bakhtine avaient fait un objet privilégié -, en appui sur une conception du discours comme échange, ce qui a notamment conduit à prendre en compte la multimodalité de l’interaction.
Cette section, ouverte à toute forme d’analyse du discours et des interactions, privilégiera les approches clairement ancrées sur des données empiriques, et qui soit interrogent les imbrications théoriques des champs de l’analyse du discours, de la pragmatique et de l’interaction, soit ouvrent la voie à de nouvelles applications de ces disciplines. Les méthodologies pourront être qualitatives, quantitatives ou mixtes. Des analyses exemplaires associant analyse de discours et traitement automatique des langues trouveront également leur place dans cette session.

2 – Francophonie

Président : Patrick Drouin (Université de Montréal)
Vice-président / coordonnateur : André Thibault (Université de Paris-Sorbonne)
Autres membres du comité : Mathieu Avanzi (Université catholique de Louvain), Esther Baiwir (Université de Lille), Luc Baronian (Université du Québec à Chicoutimi), Anika Falkert (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse), Guillaume Fon Sing (Université Paris Diderot – Paris-7), Christian Guilbault (Université Simon Fraser), Marinette Matthey (Université de Grenoble Alpes), Sandrine Tailleur (Université du Québec à Chicoutimi)
Présentation
L’étude du français en francophonie occupe de plus en plus de place dans la discussion scientifique, de pair avec l’extension de sa diffusion dans le monde. Cet objet polymorphe peut être appréhendé de plusieurs façons : les points de vue internes, qu’il s’agisse des aspects phonétiques/phonologiques, morpho-syntaxiques et lexico-sémantiques, gagnent à être croisés avec les points de vue externes (facteurs de variation diachronique, diastratique, pragmatique et stylistique ; contacts de langue, alternance et mélange codiques ; étiolement, accommodation et loyauté linguistiques ; étymologie, histoire des mots et lexicographie historico-différentielle ; élaboration de normes nationales). La session invite à soumettre des articles se rattachant à toutes ces approches, dans le respect de tous les cadres théoriques. Une invitation spéciale est lancée aux chercheurs qui travaillent sur les français d’Amérique.

3 – Histoire du français : perspectives diachronique et synchronique

Présidente : Monique Dufresne (Queen’s University) Vice-présidente/coordonnatrice : Sophie Prévost (CNRS, ENS & Université Sorbonne Nouvelle)
Autres membres du comité : Anne Carlier (Université Charles-de-Gaulle-Lille & CNRS), Bernard Combettes (Université de Lorraine & CNRS), Philip Comeau (Université du Québec à Montréal), Benjamin Fagard (CNRS, ENS & Université Sorbonne Nouvelle), Christiane Marchello-Nizia (ENS de Lyon & CNRS), Walter de Mulder (Universiteit Antwerpen), Tom Rainsford (Universität Stuttgart), Lene Schøsler (Københavns Universitet), Sasha Simonenko (Ghent University), Michèle Troberg (University of Toronto), Richard Waltereit (Humboldt Universität zu Berlin)
Présentation
Les études proprement diachroniques, portant sur l’évolution de phénomènes à travers les siècles ou sur des diachronies courtes (y compris de la langue des 20-21e siècles) sont encouragées, quel que soit le domaine dont elle relèvent (phonétique, morphologie, syntaxe, sémantique, ou pragmatique), qu’il s’agisse d’écrit ou d’oral, et que les analyses soient descriptives ou plus spécifiquement théoriques.
Seront également accueillis des travaux visant à approfondir ou discuter des théories sur le changement.
Enfin, des études synchroniques consacrées à une période ancienne précise, antérieure au 20e siècle, trouveront également leur place dans cette section.

4 – Histoire, épistémologie, réflexivité

Présidente : Sophie Piron (Université du Québec à Montréal)
Vice-président/coordonnateur : Franck Neveu (Université Paris-Sorbonne)
Autres membres du comité : Marco Fasciolo (Université Paris-Sorbonne), Jacqueline Léon (CNRS, UMR 7597, HTL), Michele Prandi (Università di Genova), Anne-Gaëlle Toutain (Université de Berne)
Présentation
L’histoire et l’épistémologie de la science linguistique ont connu au cours des dernières décennies un développement considérable, témoignant en cela de la nécessité cruciale pour les linguistes de s’interroger sur les objets, les orientations, le langage, les frontières et l’historicité de leur domaine de recherche. La session « Histoire, Épistémologie, Réflexivité » du Congrès se donne pour objectif d’établir un état des lieux de cet ensemble de problématiques. Pour ce faire, elle souhaite susciter des propositions de communication orientées, notamment, vers les questions suivantes :
• la grammatisation et l’histoire du français ;
• la linguistique française comme linguistique du français ou comme théorisation française des langues ; les modélisations et les pratiques de recherche en linguistique française ; la notion de «tradition» en linguistique ; la «tradition grammaticale française» ; la notion de «linguistique nationale» ;
• l’histoire des théories des langues et du langage comme composante de la réflexivité linguistique ; la notion d’« école linguistique » ;
• la terminologie et la terminographie linguistiques ;
• l’histoire du métalangage français ; l’historicité de la linguistique française ; les fondements et les objectifs de l’historiographie en linguistique française ; la constitution et l’emploi des bases de données textuelles en histoire de la linguistique ; l’édition de textes grammaticaux anciens ; l’usage des corpus en terminographie linguistique ; l’exploitation scientifique des premiers outils linguistiques français ;
• l’interface science du langage/philosophie du langage ; le tournant philosophique de la linguistique ; la philosophie de la linguistique, etc.

5 – Lexique

Présidente : Gaétane DOSTIE (Université de Sherbrooke)
Vice-président/coordonnateur : Alain POLGUÈRE (Université de Lorraine)
Autres membres du comité : Henri BÉJOINT (Université Lyon 2), Karine DUVIGNAU (CLLE-ERSS & ESPE, Université de Toulouse), Aline FRANCOEUR (Université Laval), Núria GALA PAVIA (Aix-Marseille Université), Francis GROSSMANN (Université Grenoble Alpes), Martin HUMMEL (Universität Graz), François LAREAU (Université de Montréal), Jasmina MILIĆEVIĆ (Dalhousie University)
Présentation
Le lexique est au coeur de la réflexion sur la langue, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’il organise l’essentiel des contenus exprimables linguistiquement et est, par là même, le point d’articulation entre pensée et langage. Il existe, en conséquence, de multiples façons d’aborder l’étude du lexique. Cette session thématique souhaite mettre l’accent sur deux problématiques :
1. l’analyse théorisée de données « authentiques » issues entre autres de l’exploitation de corpus et de l’observation directe des échanges langagiers ;
2. l’épistémologie des modèles et des théories lexicologiques qui ont façonné la recherche contemporaine sur le lexique.
Cette session accueillera des propositions axées en particulier, mais non exclusivement, sur les thèmes suivants :
• méthodes de la lexicologie et de la lexicographie, théoriques et pratiques ;
• épistémologie de la lexicologie, en particulier sous l’angle de son interaction avec la lexicographie ;
• modélisation de la variation lexicale ;
• phraséologie, notamment en langue usuelle et familière ;
• acquisition des connaissances lexicales et enseignement du lexique ;
• ressources lexicales pour le traitement automatique des langues (TAL) ;
• lexique de la langue générale et lexique des langues de spécialité.

6 – Linguistique de l’écrit, linguistique du texte, sémiotique, stylistique

Présidente : Céline Beaudet (Université de Sherbrooke) Vice-présidente/coordonnatrice : Claire Doquet (Sorbonne Nouvelle)
Autres membres du Comité d’évaluation : Jean-Michel Adam (Université de Lausanne), Jacqueline Authier-Revuz (Sorbonne Nouvelle), Shirley Carter-Thomas (Institut Mines-Télécom), Paolo Maria Fabbri (Università degli Studi di Parma), Rudolf Mahrer (Université de Lausanne), Catherine Rannoux (Université de Poitiers), Pierre-Yves Testenoire (Paris Sorbonne), Anthony Wall (Université de Calgary).
Présentation
La section Linguistique de l’écrit, linguistique du texte, sémiotique, stylistique accueille en priorité les travaux organiquement inscrits dans l’analyse linguistique de l’écrit, c’est-à-dire étudiant les spécificités induites par l’écrit dans la mise en fonctionnement de la langue. Les contributions peuvent examiner tout aussi bien des écrits, quels que soient leur genre et leur type, que l’écriture appréhendée au travers des traces laissées sur les brouillons manuscrits et autres supports de production.
Les études peuvent s’inscrire dans des perspectives variées :
Certaines s’attacheront aux unités de segmentation et d’organisation de l’écrit : phrase, paragraphe, chapitre… jusqu’au texte ; on étudiera par exemple la délimitation de ces unités et leurs interactions, en particulier sous l’angle de la différenciation entre texte et discours.
D’autres s’intéresseront à l’ensemble des propriétés spatiales et graphiques de la production écrite : mise en espace, ponctuation, typographie, autres systèmes de signification proprement graphiques.
D’autres enfin se centreront sur l’outillage verbal et sur les relations entre la matérialité verbale et le sens : jeux entre signifiants et signifiés, hétérogénéité langagière, dialogisme, en particulier mais sans exclusive dans une perspective stylistique.
La sélection privilégiera les propositions dont les enjeux ne se limitent pas à la seule analyse du corpus d’appui mais qui manifestent une préoccupation épistémologique et méthodologique claire et innovante.

7 – Linguistique et didactique

Présidente : Françoise Mougeon (Université de York Glendon)
Vice-présidente/coordonnatrice : Pierre Larrivée (Université de Caen Normandie)
Autres membres du comité : Virginie André (Université de Lorraine), Marie-Claude Boivin (Université de Montréal), Wladyslaw Cichocki (Université du Nouveau-Brunswick), Marie-Eve Damar (Université Libre de Bruxelles), Jean-Marc Dewaele (University of London Birkbeck), Sylvain Detey (University of Waseda), Jonas Granfeldt (Lunds Universitet), Pascale Hadermann (Universiteit Gent), Monique Monville-Burston (Cyprus University of Technology), Terry Nadasdi (University of Alberta), Mihaela Pirvulescu (Université de Toronto), Isabelle Racine (Université de Genève), Marie-Noëlle Roubaud (Université Aix-Marseille / ESPE), Henry Tyne (Université de Perpignan)
Présentation
Le domaine de la didactique a pour objet l’examen des modalités d’apprentissage du langagier. Ces modalités relèvent de facteurs à la fois linguistiques, psychologiques et sociaux. Parmi eux sont souvent identifiés le transfert et l’interférence, la fréquence et la productivité, la complexité des systèmes linguistiques, les dimensions cognitives et affectives, les dynamiques sociolinguistiques et identitaires, et l’effet des accompagnements didactiques. Les facteurs liés à l’internalisation des compétences et des connaissances sont identifiés à l’aide de critères transférables, et mis en relation avec des modèles explicatifs. Cette visée explicative est centrale aux travaux que la section entend réunir sur l’apprentissage et l’enseignement du français comme langue première ou seconde. En rapport avec le système de la langue, les soumissions retenues feront, à partir des études les plus récentes, avancer la compréhension autant des déterminismes des processus d’apprentissage du français que de l’effet de l’accompagnement didactique.

8 – Morphologie

Présidente : Mark Aronoff (Sonny Brook University)
Vice-présidente/ coordonnatrice : Georgette Dal (Université de Lille)
Autres membres du comité : Nabil HATHOUT (CNRS & Université Jean Jaurès), Martin HUMMEL (Karl-Franzens-Universität), Stéphanie LIGNON (Université de Lorraine & CNRS), Maria Rosa LLORET (Universitat de Barcelona), Fabio MONTERMINI (CNRS & Université Jean Jaurès), Fiammetta NAMER (Université de Lorraine & CNRS), Franz RAINER (Institut für romanische Sprachen Wirtschaftsuniversität), Angela RALLI (Université de Patras), Davide RICCA (Università di Torino), Esme WINTER-FROEMEL (Universität Trier)
Présentation
La thématique « Morphologie » accueille toute soumission originale portant sur la morphologie constructionnelle ou la morphologie flexionnelle du français, le cas échéant dans une perspective contrastive. La thématique est ouverte aux propositions théoriques ou applicatives, quel que soit le cadre adopté. Elles peuvent également porter sur les interfaces, intra- ou extrasystème, se situer dans une perspective psycholinguistique ou dans celle du traitement automatique des langues. Les soumissions se situant dans une perspective diachronique ou portant sur des variétés du français sont également les bienvenues.
Les principaux critères de sélection des soumissions sont :
- la nouveauté des faits linguistiques étudiés ou le caractère original de l’analyse proposée,
- l’assise empirique des analyses et la couverture des données,
- la clarté de l’exposition et la solidité de l’argumentation,
- la connaissance de la littérature scientifique du champ, nationale et internationale.

9 – Phonétique, Phonologie et Interfaces

Présidente : Marie-Hélène Côté (Université de Laval)
Vice-président/coordonnateur : Rudolph Sock (Université de Strasbourg)
Autres membres du comité : Lorraine Baqué (Universitat Autònoma de Barcelona), Zsuzsanna Fagyal (Université d’Illinois, Urbana-Champaign), Randall Gess (Université Carleton, Ottawa), Bernard Harmegnies (Université de Mons), Yvan Rose (Memorial University of Newfoundland), Nathalie Vallée (Université Grenoble Alpes & CNRS)9

Présentation
Les grands phénomènes phonologiques du français, domaine longtemps privilégié des modélisations théoriques, ont reçu ces dernières années un éclairage fructueux grâce aux apports de disciplines connexes. La session phonologie a pour objectif de témoigner des bienfaits de cette synergie et de montrer comment la diversité des approches a permis de réelles avancées dans la compréhension de nombreux problèmes et dans la réflexion phonologique en général. Elle est ouverte à la pluralité des thématiques, et s’intéresse aux regards croisés que la phonologie (phonologie théorique, phonologie de laboratoire), la phonétique, et les disciplines qui les côtoient peuvent apporter aux grandes questions de la phonologie du français et de la théorie phonologique. La session phonologie/phonétique invite à des soumissions d’articles originaux sur tous les aspects de la phonologie/phonétique du français. Cela inclut notamment :
- – la phonologie segmentale
- – la phonologie autosegmentale
- – la phonétique et la phonologie de laboratoire
- – la prosodie
- – l’interface phonétique/phonologie
- – l’interface phonologie/morphologie
- – l’interface phonologie/syntaxe
- – l’interface phonologie/pragmatique
- – l’interface phonologie/sémantique
- – l’interface phonologie/psycholinguistique
- – l’interface phonologie/sociolinguistique
- – les phonologies en contact
- – phonétique, phonologie et études cliniques

10 – Psycholinguistique et Acquisition

Présidente : Michèle Kail (CNRS/Université Paris 8),
Vice- président/coordonnateur : Christophe Parisse (INSERM, Université Paris Nanterre)
Autres membres du comité : Sandra Benazzo (Université Paris 8), Séverine Casalis (Université de Lille), Jean-Pierre Chevrot (Université Grenoble-Stendhal), Frédérique Gayraud (Université Lyon Lumière), Michèle Guidetti (Université Toulouse II), Henriëtte Hendriks (Université de Cambridge), Christelle Maillart (Université de Liège), Armanda Martins da Costa (Université de Lisbonne), Anne Salazar Orvig (Université Sorbonne Nouvelle), Elin Thordardottir (Université McGill), Annie Tremblay (Université du Kansas)
Présentation
La psycholinguistique étudie les processus mentaux et les structures cognitives et neurocognitives intervenant dans la perception, la compréhension, la production du langage à tous les âges de la vie.
L’acquisition concerne le développement du langage oral chez le jeune enfant dès la naissance, l’acquisition du langage écrit au cours de la scolarité et l’acquisition plurilingue dans des contextes d’immersion ou d’acquisition formelle.
Ces deux champs thématiques concernent tant des locuteurs typiques que des personnes présentant une pathologie du langage. L’appel concerne donc un large champ de recherches interdisciplinaires.
Les études seront centrées sur la langue française notamment lorsque celle-ci est susceptible de mettre en évidence des aspects particuliers du traitement ou du développement, par comparaison ou non avec d’autres langues. Ces études peuvent concerner des locuteurs monolingues francophones ou des locuteurs qui comptent le français dans le répertoire des langues qu’ils utilisent.

11 – Ressources et Outils pour l’analyse linguistique

Présidente : Christiane Fellbaum (Université de Princeton), Vice-présidente /coordonnatrice : Delphine Battistelli (Université Paris Nanterre)
Autres membres du comité : Olivier Baude (Université Paris Nanterre), Farah Benamara (Université Paul Sabatier), Anne Condamines (CLLE), Serge Heiden (ENS de Lyon), Frédéric Landragin (LATTICE), Guy Lapalme (Université de Montréal), Eric Laporte (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Dominique Longrée (Université de Liège et Université Saint-Louis),Yann Mathet (Université de Caen), Yannick Mathieu (LLF), Emmanuel Morin (Université de Nantes), Jean-Luc Minel (Université Paris Nanterre), Jean-Marie Pierrel (Université de Lorraine), Ludovic Tanguy (Université Toulouse Jean Jaurès), Antoine Widlöcher (Université de Caen), Dina Wonsever (Universidad de la República de Uruguay)
Présentation
On le sait, la mise à disposition de grands corpus électroniques (oraux, écrits, gestes) qui peuvent être annotés à des niveaux divers (phonétique, phonologique, morphologique, syntaxique, sémantique, discursif) ouvre la voie à des travaux qui interrogent les approches classiques des Sciences du Langage.
Parmi les questions qui émergent, il y a tout d’abord la question de la mutualisation et de la capitalisation des ressources. Celle-ci constitue maintenant un enjeu majeur pour l’ensemble de la communauté, soulevant des problématiques d’interopérabilité, de normalisation mais aussi d’ordre juridique ou éthique. Parmi les initiatives internationales prises (généralement soutenues par les instances), il y a par exemple le « Web de données linguistiques » (LLOD), mais aussi divers projets de constitution de « grands » corpus et de groupes de travail d’annotation, ou encore des laboratoires et des équipements d’excellence dédiés (tels que l’Equipex ORTOLANG, les consortium de la TGIR HumaNum, l’European Research Infrastructure Consortium DARIAH, etc.).
Une autre question majeure concerne l’utilisation et l’apport des outils de traitement informatique à l’analyse linguistique, que ce soit pour faire émerger des hypothèses ou pour les valider, avec une difficulté de plus en plus prégnante qui est celle de l’évaluation, à la fois des outils mais aussi des données annotées (et donc des ressources). Il existe en tout cas actuellement un nombre important d’outils qui modifient profondément le rapport du linguiste aux données langagières. Ces outils sont associés à diverses tâches : la collecte de données langagières, l’aide à la transcription, l’annotation manuelle, l’annotation automatique – elle-même fondée sur des traitements symboliques et/ou statistiques ou encore sur des méthodes par apprentissage, etc.
Avec une démarche différente des colloques internationaux spécialisés dans le Traitement Automatique des Langues (TAL), cette session du CMLF 2018 voudrait ouvrir un espace d’échanges scientifiques entre différentes approches, sans exclusive de cadres théoriques, de méthodologies ou de pratiques axées sur la théorie et/ou l’empirisme. Cette session sera l’occasion de mettre en relief tout aussi bien des recherches émergentes que des travaux qui consolideraient des approches existantes.
La session « Ressources et outils pour l’analyse linguistique » invite à soumettre des propositions d’articles originaux dont l’objet est de construire ou d’exploiter des ressources mais aussi de développer ou d’évaluer des outils ou des ressources dans tous les domaines de la linguistique française (oral, écrit, gestes) et à tous les niveaux d’analyse (phonétique, phonologique, morphologique, syntaxique, sémantique, discursif).

12 – Sémantique

Président : Wiltrud Mihatsch (Université de Tübingen) Vice-présidente/coordonnatrice : Catherine Schnedecker (Université de Strasbourg)
Autres membres du comité : Peter Blumenthal (Universität zu Köln), Anne-Marie Brousseau (Université de Toronto), María Luisa Donaire Fernández (Universidad de Oviedo), Martin Hummel (Universität zu Graz), Peter Lauwers (Ghent University), Véronique Lenepveu (Université de Caen), Denis Le Pesant (Université Paris-Nanterre & CNRS), Véronique Magri (Université Nice Sophia Antipolis), Laurent Prévot (Université Aix-Marseille), Dejan Stosic (Université de Toulouse), Elisabeth Richard (Université de Rennes), Danièle van de Velde (Université de Lille).
Présentation
Le comité scientifique de la thématique Sémantique du CMLF est ouvert à toute proposition de communication en rapport avec le champ tel que caractérisé ci-dessous, sans aucune exclusive, ni théorique ni méthodologique.
Outre l’exploration des sous-domaines désormais bien identifiés (cf. axes 1 à 8) que couvre la sémantique, sera également envisagée une dimension prospective (axes 9 à 10) :
1. Sémantique lexicale et grammaticale en synchronie et en diachronie ;
2. Sémantique et interfaces avec d’autres disciplines linguistiques : prosodie, morphologie lexicale, syntaxe, pragmatique du discours, linguistique textuelle … ;
3. Sémantique pragmatique (présupposition, implicatures, …)
4. Sémantique générale et typologie des langues, sémantique contrastive
5. Sémantique et applications dans les domaines de :
a. la lexicographie uni- et multi-lingue ;
b. le TAL (faisceaux d’indices sémantiques utilisés pour la fouille textuelle ; constitution d’ontologies, …) ;
c. …
6. Sémantique cognitive
7. Sémantique(s) formelle(s)
8. Sémantique et modélisation(s)
9. Place et rôle de la sémantique dans la réflexion épistémologique en Sciences du Langage
10. Perspectives pour la sémantique de demain
11. Nouvelles méthodes d’investigation en sémantique (apports des grands corpus, techniques de fouille documentaire, …)

13 – Sociolinguistique, dialectologie et écologie des langues

Présidente : Wim Remysen (Université de Sherbrooke),
Vice-président/coordonnateur : Gabriel Bergounioux (Université d’Orléans)
Autres membres du comité : Annette Boudreau (Université de Moncton), Federica Diémoz (Université de Neuchâtel), Annette Gerstenberg, (Freie Universität Berlin), Philippe Hambye (Université Catholique de Louvain), Patricia Lamarre (Université de Montréal), Gudrun Ledegen (Université de Rennes 2), Chérif Mbodj (Centre de Linguistique Appliquée de Dakar), Ingrid Neumann-Holzschuh (Universität Regensburg)
Présentation
La sociolinguistique est à concevoir comme la prise en compte, dans la linguistique, de la variation inhérente aux langues et à leurs emplois. Longtemps fondée sur une pratique philologique des textes et sur une analyse des auteurs qui sous-estimaient l’hétérogénéité des productions, la linguistique, confrontée à la description de langues à tradition orale, a dû établir des données finalisées en constituant des corpus représentatifs du savoir et des pratiques des locuteurs. Les enquêtes ont mis en évidence la grande diversité et variabilité des formes phonétiques, morphosyntaxiques ou lexicales. Elles ont rendu sensibles les différences qu’introduisent les genres du discours et l’imbrication des faits de langue et de culture. L’étude des dialectes et des créoles, des langues mixtes et des pidgins, et plus généralement la notation des langues à tradition orale dans des contextes où les relations d’échange étaient inégales ont transformé les représentations traditionnelles et les outils de description. Les réalités plurilingues des sociétés contemporaines comportent des nouveaux enjeux sociolinguistiques.
La sociolinguistique, dans son acception la plus large, participe à une compréhension des phénomènes qui, dans le temps, relèvent de la diachronie, dans l’espace, de la dialectologie, dans l’espace social de la sociologie du langage, dans les emplois de la pragmatique, de la théorie de la communication, voire de l’ethnométhodologie. Cependant, au lieu d’une conception qui raisonne en termes d’écarts les réalisations qui ne coïncident pas avec une image de la langue fixée par une écriture et des principes normatifs, elle conçoit la diversité interne (sociologie) et externe (écologie des langues) comme étant au principe même de leur analyse, précédant les réductions opérées pour en sélectionner une forme stabilisée à des fins de transcription ou d’étude.
Dès lors que l’oral a prévalu sur l’écrit, que les langues vivantes ont supplanté les langues mortes, que les effets omniprésents du contact des langues ont ruiné le mythe de leur pureté, les circonstances de leur usage ont été mises en avant et, en même temps, des outils d’analyse efficaces ont été développés. La sociolinguistique est devenue le lieu d’un débat avec des disciplines qui, dans leur domaine, se trouvaient confrontées aux mêmes phénomènes.
En linguistique, le français, par l’importance de sa diffusion internationale et les flux migratoires dans son aire d’expansion, par son horizon de rétrospection, son observation attentive des effets du changement linguistique et la grande diversité de ses variations, par sa créolisation et sa présence sur les nouveaux canaux de communication, le français, donc, représente un terrain d’observation privilégié, un champ d’expérimentation pour les théories contemporaines. La tradition sociolinguistique du français l’a illustré qui ne demande qu’à poursuivre son déploiement dans la session « Sociolinguistique, dialectologie et écologie des langues ».

14 – Syntaxe

Président : Eva Havu (University of Helsinki)
Vice-présidente/coordonnatrice : Florence Lefeuvre (Université Sorbonne Nouvelle)
Autres membres du comité : Christophe Benzitoun (Université de Lorraine), Marianne Hobæk Haff (Universitetet i Oslo), Eric Mathieu (Université d’Ottawa), Estelle Moline (Université de Basse Normandie), Yves Roberges (Université de Toronto), Audrey Roig (Université Paris Descartes), Frédéric Sabio (Université d’Aix-Marseille), Dan Van Raemdonck (Université libre de Bruxelles).
Présentation
La syntaxe du français est un domaine fondamental dans la connaissance de la langue et sa description. Elle participe à la diversification des méthodes de recherche et au renouveau des approches théoriques qui recouvre les divers domaines linguistiques. Elle s’enrichit de la confrontation à la diversité des structures syntaxiques qui sont étudiées en typologie et syntaxe générale. Grâce à l’élaboration actuelle de corpus variés, aussi bien oraux qu’écrits, elle peut affiner ses modèles conceptuels.
La section « syntaxe » a pour objectif de faire état des dernières avancées sur les plans descriptif et théorique. Elle accueillera des thèmes variés et des approches diversifiées tout en privilégiant des sujets originaux et des démarches novatrices qui contribuent à une meilleure compréhension de la syntaxe du français ou qui constituent des avancées dans la modélisation théorique. Les personnes intéressées sont invitées à soumettre des communications portant sur tous les phénomènes syntaxiques (syntaxe des catégories, syntaxe (inter-)propositionnelle, ordre des mots, variation syntaxique, phénomènes d’interface avec d’autres domaines linguistiques, phénomènes de grammaticalisation, de figements, évolution et réanalyse…). L’objet d’étude peut correspondre à des français parlés et/ou écrits, de différents pays ou régions francophones.

Beitrag von: Valerie Hekkel

Redaktion: Marcel Schmitt