Stadt: Osnabrück

Frist: 2017-12-31

Beginn: 2018-09-26

Ende: 2018-09-29

URL: http://www.francoromanistes.de/fileadmin/verband/frv/documents/CfP_Frankoromanistentag_Osnabrueck2018.pdf

Direction de la section:
Prof. Dr. Rotraud von Kuelssa (Universität Augsburg)

La question de l’Europe a été l’un des enjeux majeurs des élections présidentielles en France cette année et continue à préoccuper les esprits des deux côtés du Rhin. Ainsi en Allemagne, alors que les uns craignent de devoir passer à la caisse pour financer les voisins, les autres descendent dans la rue tous les dimanches après-midis lors des manifestations Pulse of Europe afin de montrer leur soutien au projet européen. Or, l’idée d’une union européenne est déjà esquissée au XVIIe siècle, tout au moins dans les textes, comme en témoignent les Mémoires du duc de Sully. Dans le souci d’assurer la paix perpétuelle en Europe, cette idée est reprise au XVIIIe siècle par des penseurs tels que l’abbé de Saint-Pierre, Rousseau et Kant. L’idée de valeurs européennes universalistes se fraie un chemin alors même que les philosophes et hommes et femmes de lettres réfléchissent sur des questions telles que le relativisme culturel et l’eurocentrisme. La question de l’équilibre européen est centrale pour ceux et celles qui écrivent au moment de la Révolution française ou de l’Empire qui redéfinissent la littérature alors même que les combats et traités de paix aboutissent au réajustement des frontières.
Au XIXe siècle, on continue à interroger ces questions, tout en accentuant les notions de nation et d’identité nationale. Le couple franco-allemand reste un sujet de prédilection en littérature, et Victor Hugo défend ardemment cette union comme moteur de l’Europe. Cependant, l’union européenne ne s’est pas faite dans la foulée au grand dam des intellectuels. Il a fallu les deux guerres dites « mondiales » pour qu’un véritable projet européen se concrétise. Sa traduction, plus économique que culturelle ne répond pas toujours aux souhaits des écrivains comme en témoignent des textes de Camus ou de Romain Gary.
Avec la montée des populismes, le Brexit et la crise des migrants, l’Europe est malmenée. Des auteur(e)s dont le regard sur l’Europe est en quelque sorte « étranger » viennent cependant nous rappeler nos valeurs européennes communes ainsi que l’importance du projet européen.
Lors de cette section, nous souhaitons réfléchir, sur une large échelle diachronique, au rôle politique de la littérature avec son potentiel visionnaire et utopique lorsque c’est d’Europe qu’il s’agit. Les communications pourront être monographiques (autour d’un auteur ou d’une œuvre), se pencher plus largement sur la question de la circulation et de la réception des idées européennes, ou aborder plus largement la question du traitement littéraire de l’Europe au cours des siècles.

Nous invitons des propositions de communications de 300 mots avec une courte biographie. Veuillez nous envoyer vos propositions au plus tard le 31 décembre 2017 à l’adresse suivante :
rotraud.kulessa@philhist.uni-augsburg.de

Beitrag von: Eva Rothenberger

Redaktion: Marcel Schmitt