Stadt: Wien

Frist: 2021-01-15

Beginn: 2022-09-21

Ende: 2022-09-24

URL: https://frankoromanistentag.univie.ac.at/cfp-und-sektionen/fachdidaktische-sektion/

« Ringarde ! », crie le grand créateur de mode Pierre Cardault, figure allégorique de la haute culture française, à la jeune Américaine Emily dans l’épisode éponyme de la série Netflix Emily in Paris (2020). Son jugement fait référence au petit accessoire sur le sac à main d’Emily : un pendentif Tour Eiffel avec un gros cœur rouge en peluche. En plein mépris, il qualifie l’instagrammeuse de partisane d’une culture de masse touristique et américanisante, adepte du slogan I Love Paris. La protagoniste subit un choc culturel à plusieurs égards : ses origines américaines, sa jeunesse, son identité féminine et ses affinités pour les réseaux sociaux sont qualifiées de menace pour la culture française traditionnelle. Par contre, tout au long de la série, les règles et les normes de la haute culture sont bouleversées et d’avantage infiltrées par des codes populaires. L’évolution du personnage de Pierre Cardault, qui, à la fin de la première saison manifeste une préférence pour les soap operas américains et met en scène son défilé de mode sous forme d’un happening sur Internet, en fait preuve. L’ouverture vers le populaire se fait progressivement au profit d’une démocratisation et d’un brouillage des frontières.

Ces observations, faites à partir de l’exemple de la série populaire Netflix, évoquent un ensemble de sujets encore peu considérés et prometteurs pour la didactique des langues étrangères : À la charnière de la didactique du français d’un côté et des cultural studies et leur idée de « culture as a whole way of life » (Williams 1983, 1988) de l’autre côté, se révèle un champ de recherche qui non seulement met en cause la dichotomie entre haute culture et culture populaire, mais focalise également la culture populaire en tant qu’indicateur du changement social (Hecken 2007 : 7-8 ; Ohlendorf, Reichart & Schmidtchen 2015 : 7-8).

Des exemples ayant pour sujet, entre autres, le rôle de la France en tant que lieu de haute culture (imaginée) ainsi que son traitement dans la culture populaire mondialisée sont également d’un intérêt particulier. Paris, en tant que « mère » des mythes urbains (Corbineau-Hoffmann & Rieger 2011 : 9), joue un rôle prépondérant dans la culture populaire, représentant souvent l’image de la France dans son ensemble.

On peut en déduire les questions suivantes qui pourront être discutées dans la section :

  • Quelle est la signification des produits et des phénomènes de la culture populaire dans l’enseignement actuel des langues étrangères ?
  • Quelles approches et méthodes conviennent à la formation de compétences médiatico-esthétiques-analytiques, médiatico-critiques et intermédiales dans la réception des phénomènes populaires ?
  • Quel potentiel didactique des phénomènes culturels populaires tels que les réseaux sociaux, les happenings, les tendances virales offrent-ils pour l’enseignement des langues étrangères ?
  • Comment les stéréotypes nationaux et urbains – véhiculés, reproduits ou déconstruits par les médias populaires – peuvent-ils être reflétés dans les cours de français ?
  • Paris en chanson, Paris en pub, Paris en … ? – Comment l’image de Paris est-elle présentée dans le matériel pédagogique ?

Beitrag von: Kathleen Plötner

Redaktion: Robert Hesselbach