The conference Fragile Idylls: For an eco-aesthetic of the Mediterranean will take place in Graz from 3 to 5 November 2022; below you will find the CFP in French, German, Spanish, Italian.


Appel à contribution
Idylles fragiles. Pour une écoesthétique de la Méditerranée
Colloque international, Graz, 3 – 5 novembre 2022
Angela Fabris, Kurt Hahn, Steffen Schneider, Serena Todesco

En été 2021, un rapport du Groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC) a fait sensation en révélant les effets drastiques du changement climatique dans et sur la région méditerranéenne. Selon les experts, cette dernière risque de devenir un véritable « hot spot » du réchauffement climatique, où les températures augmentent plus qu’ailleurs, et la rareté de l’eau, la sécheresse, les incendies de forêt et les changements de courants mettent sérieusement en danger la biodiversité. Dans le même temps, de graves problèmes économiques et de santé émergent dans la région méditerranéenne, ce qui oblige de nombreux.euses hommes, femmes, adultes et enfants à migrer. L’image autrefois rayonnante des régions méditerranéennes s’estompe à vue d’œil, même si elles restent encore un lieu de nostalgie pour de nombreux voyageur.euse.s et une destination en général prisée par les touristes.

Ainsi, rien d’étonnant à ce que, dans un passé récent, la nature menacée et dégradée par l’homme soit devenue le centre de représentations médiatiques et esthétiques de l’espace méditerranéen. Dans les romans graphiques, les films et séries, la littérature, le théâtre et d’autres formes d’expression artistique, les bouleversements écologiques font l’objet de réflexions ; leurs causes sont exposées puis dénoncées et de nombreuses hypothèses sur leurs conséquences alarmantes sont émises pour l’avenir. Ce qui est pertinent et remarquable pour ce colloque, c’est le conflit potentiel entre la focalisation récente sur l’environnement d’un côté et l’épistémologie et l’histoire du discours méditerranéens traditionnels, associés à des noms comme Albert Camus ou Fernand Braudel, de l’autre. Pour Camus, mais pas seulement pour lui, les cultures et la nature de la Méditerranée se distinguaient par leur caractère profondément « humain ». Selon lui, la « pensée de midi » se caractérise par une rationalité enracinée dans la nature et sa lumière, caractérisée par la solidarité et la sobriété. Même des théoriciens contemporains, comme le philosophe italien Franco Cassano, se réfèrent à cette optique. Mais aujourd’hui, il semble que l’humanité, y compris celle de la Méditerranée, ait perdu toute mesure. Ne se peut-il pas que l’accent mis sur l’idéal humain associé à l’espace méditerranéen soit une manière d’occulter ce qui nous relie aux autres espèces et à l’environnement au sens large ? La vision idyllique de la Méditerranée n’apparaît-elle pas ainsi en contradiction avec l’exploitation de la nature, des animaux et, ne l’oublions pas, celle des êtres humains ? Ou, au contraire, l’utopie méditerranéenne peut-elle être réactualisée pour nous faire réfléchir aux moyens de sortir de la crise actuelle ?

En nous posant de telles questions, nous nous référons aux développements de la théorie écocritique internationale ainsi qu’aux études méditerranéennes les plus récentes. D’importants représentants de l’écocritique (C. Glotfelty, T. Clark, S. Iovino, I. Chambers) et de l’écoféminisme (V. Shiva, M. Mies, K.J. Warren et bien d’autres) renvoient souvent à la Méditerranée dans leurs travaux. A l’inverse, d’éminents chercheurs sur le monde méditerranéen comme D. Abulafia, M. Herzfeld et R. King ont régulièrement abordé les problèmes écologiques de la région. Dans ce contexte, le colloque de Graz, auquel nous souhaiterions vous inviter à participer, examinera les différentes représentations des fragiles écosystèmes méditerranéens et leur esthétique, dans l’espoir de briser un eurocentrisme persistant et d’inclure des perspectives de/sur l’Afrique du Nord et du Proche/Moyen-Orient. Le colloque abordera en particulier trois perspectives à partir desquelles les paysages méditerranéens peuvent être éclairés et dont la focalisation promet de nombreux éclaircissements.

(1) Perspectives écocritiques et histoire du discours méditerranéen
Comme dans toutes les crises, celle en cours sur le plan climatique et environnemental met en lumière quelque chose qui était auparavant latent : le rapport que nous entretenons avec la nature ne s’avère pas être une sorte de domination coloniale existant depuis quelques décennies seulement, mais au contraire depuis des siècles, voire des millénaires durant lesquels la colonisation, l’exploitation et la capitalisation ont laissé des traces dans la nature méditerranéenne. L’attention actuelle portée à la question par les médias, la culture et la politique, qui trouve aujourd’hui écho surtout dans des genres engagés et parfois un peu schématiques comme la fiction climatique, ne devrait donc pas cacher le fait que les lectures de notre culture et de nos histoires inspirées par l’écocritique peuvent mettre en lumière des liens moins évidents entre l’homme, l’animal et la nature. Sans « œillères » théoriques, une sensibilité de ce type révèle l’imaginaire social lié à l’environnement et permet d’en retracer la genèse tout en l’interrogeant de manière critique par rapport au présent. Avant toute détermination anthropocentrique, cette perspective révèle également la dimension connective qui relie les multiples formes de vie en Méditerranée et les rend – malgré leurs divergences – comparables entre elles en termes de dangers et de menaces.

(2) Perspective historique
La perspective écocritique incite à analyser les représentations actuelles de la crise environnementale et climatique ainsi qu’à examiner les témoignages du passé. Bien que le terme n’ait que 150 ans – Ernst Häckel l’a introduit dans le langage scientifique en 1866 –, l’écologique a une longue (pré)histoire. Pour ce qui est de l’espace méditerranéen, les premiers témoignages reçus donnent déjà un aperçu de la coexistence entre êtres humains, animaux et paysages. Pour autant, ce ne sont pas des témoins silencieux d’un passé lointain. Au contraire, les anciennes cultures de la Méditerranée ont façonné notre pensée jusqu’à aujourd’hui : les religions monothéistes, les sciences, les arts et la philosophie sur lesquels l’Europe est encore fondée aujourd’hui, trouvent leurs origines au Moyen-Orient, en Grèce et en Italie. Ainsi, les cultures méditerranéennes ont largement influencé la conception occidentale de l’homme et de ses spécificités qui le distinguent des animaux et de la nature. Les évolutions historiques de la perception de l’environnement méditerranéen, de l’Antiquité à nos jours, devraient ainsi constituer un axe essentiel pour les réflexions et échanges scientifiques de notre colloque.

(3) Perspective esthétique
Le rapport entre l’homme et son environnement implique et aborde de diverses façons la dimension et/ou la question de l’esthétique. La beauté de la nature méditerranéenne a toujours exercé une forte fascination sur les visiteur.euse.s du monde entier et est à l’origine de toute une palette de topiques récurrents et de paramètres descriptifs ; il suffit de penser au poème Mignon de Goethe, dont les célèbres vers “Connais-tu le pays où fleurissent les citrons” (“Kennst du das Land, wo die Zitronen blühen”) expriment la nostalgie de l’Italie et donc de la Méditerranée de nombreux voyageur.euse.s venu.e.s du Nord. La Méditerranée devient ainsi l’incarnation d’une beauté naturelle dont la contemplation procure au sujet humain un plaisir esthétique. Cependant, sur le plan historique, la stylisation d’un beau paysage enchanteur et sublime n’est qu’un des moyens d’esthétiser la Méditerranée. Un parcours à travers les représentations de la nature méditerranéenne révèle toute une série de différentes mises en scène : de nombreuses représentations montrent la vie quotidienne des personnes qui agissent dans l’écosystème méditerranéen et qui sont en contact permanent avec les éléments de la nature. Parmi ceux-ci, par exemple, des berger.ère.s ou même des pêcheur.euse.s qui ne conçoivent pas la mer comme un objet esthétique au niveau de la perception, mais (inter)agissent plutôt avec elle. Le pouvoir destructeur du volcanisme ou les mouvements migratoires suscités par la destruction environnementale sont également des aspects récurrents des représentations de la nature méditerranéenne. Ici, on ne peut alors plus parler de plaisir sensoriel du paysage ; dans de tels cas, l’appropriation esthétique permet d’abord de comprendre le fonctionnement et la vulnérabilité d’un écosystème dont l’homme fait partie – ni plus ni moins.

Les contributions souhaitées peuvent aussi bien porter sur des textes littéraires que sur des œuvres audiovisuelles (longs métrages et documentaires, photographies, bandes dessinées/romans graphiques, installations artistiques et autres moyens ou formes d’expression). Les contributions peuvent notamment aborder les aspects ou problèmes suivants :
• la spécificité (et formes d’interrelation et de connexion) de la nature méditerranéenne ;
• l’historicité des paysages méditerranéens ;
• la relecture ou les réinterprétations écocritiques des imaginaires canoniques méditerranéens ;
• les scénarios dystopiques vs les scénarios utopiques de la nature méditerranéenne ;
• les spécificités des topographies/végétations et formes de socialisation qui y sont associées ;
• les transformations d’ordre culturel, social et politique liées au changement climatique ;
• l’importance et la spécificité des paysages côtiers, des villes portuaires et des massifs montagneux méditerranéens ;
• les traditions agricoles et la modernisation (par exemple la pêche) ;
• les interactions (problématiques ou pas) entre les hommes, la faune et la flore ;
• les habitats marins et les menaces auxquelles ils sont exposés ;
• la réorganisation écologique de la Méditerranée ;
• les drames des migrations humaines et animales (par exemple le transport du bétail) et l’impact sur le paysage ;
• l’attrait touristique et la surfréquentation ;
• les scénarios d’exploitation (néo)coloniaux et les formes de néocapitalisme ;
• les figurations médiatiques, esthétiques et génériques des régions méditerranéennes ;
• les modes canoniques ou innovants de médiation/mise en texte des milieux méditerranéens ;
• les stratégies perceptives et affectives dans les représentations de la Méditerranée ;
• les empreintes politiques de la nature méditerranéenne : formes de relations transnationales vs nationalismes anciens et nouveaux ;
• les paysages et ses formes de connexion (moyens de communication et de transport) ;
• les discussions théoriques – des philosophies méditerranéennes idéalistes/utopiques ou de l’historiographie des Annales aux area studies, à l’écocritique ou à la théorie de l’acteur-réseau ;
• les formes de mémoire individuelle et collective des paysages méditerranéens ;
• la « muséification » de l’écocritique méditerranéenne ;
• les perspectives féministes sur les cultures, les espaces et les histoires de la Méditerranée ; les études du genre et l’écoféminisme ;
• les îles méditerranéennes et l’insularité.

Des intervenant.e.s de toutes les disciplines des sciences humaines sont cordialement invité.e.s à envoyer des propositions, notamment mais pas seulement, en relation avec les sujets et les aspects cités, et à discuter avec nous des spécificités des paysages méditerranéens, historiquement marquants, toujours aussi impressionnants sur le plan esthétique et écologiquement explosifs à de nombreux égards.
Les langues du colloque seront l’allemand, l’italien, le français et l’espagnol. Une traduction simultanée en anglais sera assurée.

Votre proposition accompagnée d’un court résumé et d’une brève biographie (maximum 500 mots) est à envoyer avant le 15 juin 2022 à :
romanistik@uni-graz.at


Tagungsausschreibung
Fragile Idyllen: Für eine Öko-Ästhetik des Mediterranen
Internationale Tagung, Graz, 3.11.2022-5.11.2022
Angela Fabris, Kurt Hahn, Steffen Schneider, Serena Todesco

Im Sommer 2021 sorgte ein Bericht des Internationalen Klimarates IPCC für Aufsehen, welcher die drastischen Auswirkungen des voranschreitenden Klimawandels im und auf den Mittelmeerraum dokumentierte. Laut den firmierenden Expert:innen droht dieser zu einem veritablen „Hot Spot“ der Erderwärmung zu avancieren. Schon heute steigen die Temperaturen schneller als andernorts an; Wasserknappheit, Dürren, Waldbrände sowie Veränderungen der Meeresströmungen gefährden bereits jetzt massiv die mediterrane Artenvielfalt; gravierende wirtschaftliche und gesundheitliche Probleme machen sich bemerkbar, in deren Folge zahlreiche Menschen zur Migration gezwungen sind. Das einst strahlende Bild der Mittelmeerregionen verdunkelt sich zusehends, auch wenn sie vorerst noch Sehnsuchtsort für Reisende und Touristenmagnet bleiben.

So besehen nimmt es nicht wunder, dass in jüngerer Vergangenheit die bedrohte, von Menschenhand zugerichtete Natur ins Blickfeld medialer und ästhetischer Repräsentationen des Mittelmeerraumes rückt. In Graphic Novels, Filmen und Serien, in der Literatur, im Theater und anderen künstlerischen Ausdrucksformen werden die ökologischen Verwerfungen reflektiert, ihre Ursachen aufgedeckt und denunziert sowie denkbare und bedenkliche Folgen in die Zukunft projiziert. Bemerkenswert und für die Tagung von großer Relevanz ist dabei der potentielle Konflikt zwischen dem rezenten Umweltfokus und der traditionellen mediterranen Epistemologie und Diskursgeschichte, die sich mit Namen wie Albert Camus oder Fernand Braudel verbindet. Für Camus, und nicht nur für ihn, besaßen die Kulturen und die Natur des Mittelmeers einen zutiefst humanen Charakter. Das ‚südliche Denken‘ kennzeichnet laut Camus eine in der Natur und ihrem Licht wurzelnde, durch Solidarität und Maß charakterisierte Rationalität. Noch zeitgenössische Theoretiker wie der italienische Philosoph Franco Cassano referieren auf diesen Vorstellungskomplex. Doch gerade heute scheint sich abzuzeichnen, dass die Menschheit, die mediterrane eingeschlossen, jedes Maß verloren hat. Und: Liegt nicht gerade in der Betonung der Humanität des Mittelmeers eventuell ein Vergessen dessen beschlossen, was uns Menschen mit den anderen Spezies und mit der Umwelt in einem weiten Sinn verbindet? Steht die verklärte Sicht auf das Mittelmeer also in einem Widerspruch zur Ausbeutung der Natur, der Tiere und nicht zuletzt auch der Menschen? Oder ist es umgekehrt so, dass sich die Utopie des Mediterranen noch einmal aktualisieren lässt, um Auswege aus der gegenwärtigen Krise zu denken?

Indem wir solche Fragen stellen, nehmen wir ebenso auf Entwicklungen in der internationalen ökokritischen Theoriebildung Bezug wie auf die rezentere Mittelmeerforschung. Renommierte Vertreter:innen des ecocriticism (C. Glotfelty, T. Clark, S. Iovino, I. Chambers) und des ökokritischen Feminismus (V. Shiva, M. Mies, K.J. Warren und viele andere mehr) berufen sich in ihren Studien häufig auf den Mittelmeerraum. Und umgekehrt thematisieren prominente Mittelmeerforscher wie D. Abulafia, M. Herzfeld, R. King immer wieder die ökologischen Probleme der Region. Vor diesem Hintergrund untersucht die Grazer Tagung, zu der wir herzlich einladen möchten, die vielfältigen Repräsentationen der fragilen mediterranen Ökosysteme und deren Ästhetiken, in der Hoffnung, einen weiterhin kenntlichen Eurozentrismus aufzubrechen und gleichfalls Perspektiven aus/zu Nordafrika und dem Nahen/Mittleren Ostens miteinzubeziehen. Zur Diskussion stehen dabei drei Sichtweisen, aus denen mediterrane Landschaften beleuchtet werden können und deren Engführung besondere Deutungsgewinne verspricht.

(1) Ökokritische Perspektiven und mediterrane Diskursgeschichte
Wie jede Krise, so bringt auch die gegenwärtige Klima- und Umweltkrise etwas ans Licht, was zuvor im Verborgenen schwelte: Unser Naturverhältnis erweist sich nicht erst seit wenigen Jahrzehnten als eine Art kolonialer Herrschaft, vielmehr sind es Jahrhunderte, wenn nicht Jahrtausende der Kolonisierung, Kapitalisierung und Extraktion, die ihre Spuren in der mediterranen Natur hinterlassen haben. Die aktuelle Aufmerksamkeit, die Medien, Kultur und Politik dem Thema widmen und die unter anderem in engagierten, teils plakativen Genres wie der Climate Fiction widerhallt, sollte deshalb nicht verdecken, dass vom ecocriticism inspirierte Lesarten unserer Kultur und Geschichte in der Lage sind, auch weniger offensichtliche Zusammenhänge zwischen Mensch, Tier und Natur auszuleuchten. Ohne theoretische Scheuklappen enthüllt eine diesbezügliche Sensibilität das auf die Umwelt bezogene gesellschaftliche Imaginäre und erlaubt, es sowohl auf seine Entstehung zurückzuverfolgen als auch gegenwartsbezogen kritisch zu befragen. Vor jedweder anthropozentrischen Überformung zeigt sich aus dieser Warte zudem die konnektive Dimension, welche die mediterrane(n) Vegetation(en) trotz aller Divergenzen in Bezug setzt und mittlerweile in ihrer Gefährdung miteinander vergleichbar macht.

(2) Historische Perspektive
Die ökokritische Perspektive regt dazu an, sowohl Repräsentationen der jüngsten Umwelt- und Klimakrise zu analysieren als auch die Zeugnisse der Vergangenheit zu befragen. Ungeachtet des gerade einmal 150 Jahre alten Terminus – Ernst Häckel führt ihn 1866 in die Wissenschaftssprache ein – hat das Ökologische eine lange Vorgeschichte. Was den Mittelmeerraum angeht, so finden sich schon in den ersten überlieferten Quellen Einblicke in die aufeinander verwiesene Koexistenz von Mensch, Tier und Landschaft. Doch handelt es sich dabei keineswegs um stumme Zeugen einer fernen Vergangenheit. Vielmehr prägen die antiken Kulturen des Mittelmeeres unser Denken bis heute: Die monotheistischen Religionen, die Wissenschaften, die Künste und die Philosophie, auf die sich insbesondere Europa beruft, haben im Nahen Osten, in Griechenland und Italien ihren Ursprung. So beeinflussten die mediterranen Kulturen in entscheidender Weise die westliche Vorstellung vom Menschen und seinen Eigenschaften, die ihn von den Tieren und der Natur unterscheiden. Die historischen Entwicklungen des mediterranen Umweltverständnisses von der Antike bis in die Gegenwart hinein sollen somit einen wesentlichen Fokus unseres wissenschaftlichen Austausches bilden.

(3) Ästhetische Perspektive
Das Verhältnis des Menschen zu seiner Umwelt impliziert und adressiert in vielfältiger Weise die Dimension des Ästhetischen. So übt die Schönheit der mediterranen Natur von jeher eine große Faszination auf Besucher:innen aus aller Welt aus und brachte ein Archiv topischer Vorstellungsbilder und Beschreibungsparameter hervor – man denke nur an Goethes Gedicht Mignon, dessen bekannte Verse „Kennst du das Land, wo die Zitronen blühen“ die Italien- und Mittelmeersehnsucht vieler Reisender aus dem Norden zum Ausdruck bringen. Das Mediterrane wird darin zum Inbegriff des Naturschönen, dessen Anschauung dem menschlichen Subjekt ästhetischen Genuss bereitet. Dennoch ist die Stilisierung zur betörenden oder auch erhabenen Landschaft nur eine historische Möglichkeit der Ästhetisierung des Mittelmeerraums. Darüber hinaus offenbart ein Durchgang durch die Repräsentationen der mediterranen Natur eine Reihe andersgearteter Inszenierungen: Nicht wenige Darstellungen zeigen demnach den Alltag von Menschen, die im Ökosystem Mittelmeer handeln und sich im stetigen Umgang mit den Elementen der Natur befinden; darunter z.B. Hirten oder auch Fischer, die das Meer nicht etwa als ästhetische Wahrnehmungssubjekte erfahren, sondern in und mit ihm verbunden (inter-)agieren. Auch die Zerstörungskraft des Vulkanismus oder der Zusammenhang zwischen Migrationsbewegungen und Umweltzerstörung erweisen sich als rekurrente Sujets mediterraner Naturschilderung. Von sinnlichem Landschaftsgenuss kann dabei keine Rede mehr sein; vielmehr gewährt die ästhetische Aneignung in solchen Fällen allererst Einsicht in Funktionsweise und Verwundbarkeit eines Ökosystems, dem der Mensch als Teil – nicht mehr und nicht weniger – angehört.

Erwünscht sind sowohl Beiträge zu literarischen Texten als auch solche, die sich mit audiovisuellen Medien (Spiel- und Dokumentarfilme, Fotografie, Comic/Graphic novel, künstlerische Installationen, etc.) befassen. Mögliche Vorträge könnten sich dabei unter anderem folgenden Fragestellungen widmen:
• Spezifika und Konnexionen der mediterranen Natur(en);
• Historizität mittelmeerischer Landschaften;
• ökokritische Relektüren bzw. Revisionen kanonischer Mittelmeer-Imaginarien;
• dystopische vs. utopische Szenarien der mediterranen Natur;
• Spezifika der Topographien/Vegetationen und damit einhergehende Formen der Vergesellschaftung;
• Transformationen im Angesicht des Klimawandels;
• Signifikanz der Küstenlandschaften, Hafenmetropolen und mediterranen Gebirgszüge;
• agrarische Traditionen und Modernisierungen (z.B. Fischfang);
• (prekäre vs. gelingende) Interaktionen zwischen Mensch, Tier und Pflanzenwelt;
• maritime Lebensräume und ihre Bedrohung;
• ökologische Neuordnung(en) des Mittelmeerraums;
• Dramen menschlicher und tierlicher Migration (z.B. Viehtransporte) und landschaftliche Auswirkungen;
• touristische Attraktivität und Überforderung;
• (neo-)koloniale Szenarien der Ausbeutung und Kapitalisierung;
• mediale, ästhetische und gattungsspezifische Figurationen der Mittelmeerregionen;
• kanonische vs. innovative Vermittlungs-/Vertextungsweisen mediterraner Umwelten;
• perzeptuelle und affektive Strategien in Mittelmeerdarstellungen;
• politische Signaturen der mediterranen Natur(en): transnationale Relationalität vs. alte und neue Nationalismen;
• Landschaft und Medialität (Kommunikations- und Transportmedien);
• Theoriediskussionen: von idealistischen/utopischen Mittelmeerphilosophien oder Annales-Historiographie bis zu den area studies, zum ecocriticism oder zur actor-network-theory;
• individuelles und kollektives Gedenken mediterraner Landschaften;
• Musealisierungen mediterraner Ökokritik;
• feministische bzw. genderwissenschaftliche und ökofeministische Perspektiven;
• mediterrane Inseln und Insularität.

Forschende aller geisteswissenschaftlicher Disziplinen sind herzlich eingeladen, Themenvorschläge zu den verhandelten Aspekten sowie darüber hinaus einzusenden und mit uns über Partikularitäten der historisch prägenden, ästhetisch unvermindert eindrucksvollen und ökologisch vielfach brisanten Landschaften des Mediterranen zu diskutieren.
Als Tagungssprachen werden Deutsch, Italienisch, Französisch und Spanisch dienen; eine Simultanübersetzung der Vorträge ins Englische wird allen Teilnehmer:innen zugänglich gemacht werden.

Bitte senden Sie uns Ihre Themenvorschläge inkl. Abstract und Kurzbiographie (max. 500 Wörter) bis zum 15. Juni 2022 an folgende Adresse:
romanistik@uni-graz.at


Convocatoria
Idilios frágiles: Por una ecoestética del Mediterráneo
Simposio internacional, Graz, 3-5 noviembre de 2022
Angela Fabris, Kurt Hahn, Steffen Schneider, Serena Todesco

En el verano de 2021 causó revuelo un informe del Consejo Mundial del Clima IPCC que documentaba las drásticas consecuencias del progresivo cambio climático en y sobre las regiones mediterráneas. Según las/los expertas/os firmantes, éstas últimas corren riesgo de transformarse en un verdadero “hot spot” del calentamiento global. Ya hoy en día las temperaturas están aumentando más rápidamente que en otras partes del mundo; la escasez de agua, las sequías, los incendios forestales y los cambios de las corrientes oceánicas ponen en peligro, de manera masiva, la biodiversidad mediterránea; se hacen patentes graves dificultades económicas y sanitarias, por lo cual mucha gente se ve obligada a (e)migrar. La imagen antes radiante del Mediterráneo se oscurece cada vez más, aunque de momento sigue siendo un lugar de añoranza para viajeros y un imán turístico.

Desde esta perspectiva, no es de extrañar que, en un pasado más reciente, la naturaleza amenazada y maltratada por la mano del hombre se haya convertido en un centro de atención para cualquier tipo de representaciones mediáticas y estéticas del área mediterránea. En novelas gráficas, películas y series, en la literatura, en el teatro o en otras expresiones artísticas se exploran las preocupaciones ecológicas, se detectan y se denuncian los motivos del deterioro, a la vez que se proyectan hacia el futuro sus imaginables y alarmantes consecuencias. Lo que salta a la vista y resulta sumamente relevante para nuestra conferencia es la aparente divergencia entre el reciente enfoque medioambiental y la epistemología e historia discursiva más tradicional del Mediterráneo que van acompañadas de nombres como los de Albert Camus o Fernand Braudel. Para Camus, y no exclusivamente para él, las culturas y la naturaleza mediterráneas poseían una cualidad profundamente humana; según Camus, el ‘pensamiento del sur’ se caracteriza por una racionalidad arraigada en la luz y destacada por la solidaridad al igual que por la moderación. Incluso teóricos contemporáneos como el filósofo italiano Franco Cassano siguen refiriéndose a este fondo imaginario. No obstante, en nuestros días, parece como si la gente –incluida la población mediterránea– hubiera perdido cualquier sentido de moderación. Además ¿no es precisamente el énfasis en el supuesto carácter humano de la herencia mediterránea lo que amenaza con olvidar los vínculos de la humanidad con los otros seres vivos y las demás especies, con el medio ambiente en un sentido amplio? ¿La idealización del área, por ende, entra en contraste con la explotación de la naturaleza, de los animales y, no menos, de los hombres? ¿O es que, por el contrario, cabría recuperar la utopía de lo mediterráneo con vistas a proyectar salidas a la crisis actual?

Planteando tales cuestiones, nos remitimos tanto a desarrollos teóricos de la ecocrítica internacional como a investigaciones más recientes sobre el Mediterráneo. Por una parte, renombrados exponentes de la ecocrítica (C. Glotfelty, T. Clark, S. Iovino, I. Chambers) y del ecofeminismo (V. Shiva, M. Mies, K.J. Warren y muchas/mucho otras/otros), en sus estudios, toman en consideración el ámbito mediterráneo. Por otra parte, estudiosos de la historia cultural del Mediterráneo como D. Abulafia, M. Herzfeld o R. King, a menudo, se dedican a los problemas ecológicas de la región. En este marco, nuestro simposio, que tendrá lugar en la Universidad de Graz y al que invitamos cordialmente, se apresta a indagar tratamientos de los frágiles ecosistemas mediterráneos incluyendo sus estéticas polifacéticas, con la esperanza de sobrepasar un eurocentrismo aún latente e integrar también perspectivas del Norte de África y del Oriente Próximo o Medio. En particular, se debatirán tres puntos de vista desde los cuales intentamos estudiar los paisajes mediterráneos y cuya confluencia nos promete sugerentes resultados interpretativos.

(1) Perspectivas ecocríticas e historia discursiva del Mediterráneo
Como toda crisis, el desafío climático y medioambiental saca a la luz los estragos causados que hasta ahora han quedado ocultos: nuestra relación con la naturaleza se revela como una especie de dominación colonial no sólo desde hace unas pocas décadas, sino que son siglos, cuando no milenios de colonización, capitalización y extracción que dejaron sus huellas en la naturaleza mediterránea. Por consiguiente, la atención prestada actualmente a la cuestión por los medios y por los sectores culturales o políticos y de la que se hacen eco géneros (literarios / estéticos) comprometidos y a veces llamativos como la climate fiction, no debe esconder que lecturas inspiradas en la ecocrítica también llegan a esclarecer vinculaciones menos evidentes entre los seres humanos, los animales y la naturaleza. Sin anteojeras teóricas, una sensibilidad correspondiente descubre el imaginario social inscrito en el medio ambiente, al igual que permite rastrearlo hasta sus orígenes y cuestionarlo en relación con el presente. Antes de cualquier sobredeterminación antropocéntrica, desde este ángulo se vislumbra la dimensión conectiva que reúne las variadas vegetaciones mediterráneas y que, pese a todas las divergencias, las hace comparables en su vulnerabilidad.

(2) Perspectiva histórica
La perspectiva ecocrítica incita tanto a analizar representaciones de la reciente crisis medioambiental y climática como a interrogar los testimonios del pasado. A pesar de que el término solo cuenta con unos 150 años de antigüedad –en 1866 Ernst Häckel lo introdujo al lenguaje científico–, lo ecológico dispone de una larga prehistoria. Por lo que respecta a las regiones mediterráneas, desde las fuentes más antiguas dejan entrever la coexistencia interrelacionada de seres humanos, animales y vegetales. Sin embargo, no se trata en absoluto de testigos silenciosos de un pasado lejano. Más bien, las culturas clásicas del Mediterráneo moldearon y siguen moldeando hasta el presente nuestros sistemas de pensamiento: las religiones monoteístas, las ciencias, las artes y la filosofía en las que se fundamenta sobre todo Europa, se originaron en el Oriente Próximo y Medio, en Grecia y en Italia. De ahí que las culturas mediterráneas hayan influido significativamente en la idea occidental del hombre y de las características elementales que lo distinguen de los animales y de la naturaleza. Por ende, la evolución histórica de la concepción mediterránea del medio ambiente, desde la Antigüedad hasta nuestros días, constituirá un eje crucial de nuestro debate científico.

(3) Perspectiva estética
De diversas maneras, el vínculo del ser humano con su entorno implica y aborda la dimensión de lo estético. La hermosura de la naturaleza mediterránea siempre ha fascinado a visitantes del mundo entero y produjo todo un archivo de imágenes tópicas y criterios descriptivos –basta con pensar en el poema Mignon de Goethe cuyos versos “¿Conoces el país en donde florecen los limoneros?” expresan la nostalgia por Italia y en consecuencia por el Mediterráneo de muchas/os viajeras/os del Norte. No sólo en este poema el Mediterráneo se convierte en la encarnación por antonomasia de la belleza natural cuya contemplación proporciona al sujeto humano un placer estético. Sin embargo, un paisajismo estilizado y sublime es solamente una de las opciones históricas de ‘estetizar’ las regiones mediterráneas. Un recorrido por las descripciones e imaginaciones de la naturaleza mediterránea, en cambio, ilustra una serie de otras formas de escenificación: no pocas de ellas demuestran la vida cotidiana de personas que actúan en el ecosistema mediterráneo y se encuentran en contacto permanente con los elementos de la naturaleza; entre ellos, por ejemplo, pastores o pescadores que no experimentan el mar estéticamente como sujetos de percepción, sino que interactúan concretamente con él. Asimismo, el poder destructivo del vulcanismo o los movimientos migratorios provocados por la destrucción medioambiental resultan ser temas recurrentes en las representaciones de la naturaleza mediterránea. Por cierto, en estos casos, ya no se puede hablar de un ‘placer sensual del paisaje’; más bien, la apropiación artística/estética de tales fenómenos se limita a exponer el funcionamiento y la vulnerabilidad del ecosistema al que pertenecen –ni más, ni menos– como partes los seres humanos.

En la conferencia, serán bienvenidas tanto contribuciones dedicadas a textos literarios como ponencias que enfoquen medios audiovisuales (largometrajes o documentales, fotografía, cómics/Graphic Novels, instalaciones artísticas etc.). Posibles presentaciones podrían abordar, entre otras, las siguientes cuestiones:
• características y conexiones de la naturaleza mediterránea;
• historicidad de los paisajes mediterráneos;
• relecturas o revisiones ecocríticas de los imaginarios canónicos del Mediterráneo;
• escenarios distópicos vs. utópicos de la naturaleza mediterránea;
• particularidades de la topografía/vegetación y formas asociadas de socialización;
• transformaciones provocadas por el cambio climático;
• importancia/semánticas del paisaje costero, de las ciudades portuarias o de las cordilleras;
• tradiciones agrarias y efectos de modernización (p.ej. la pesca);
• interacciones (problemáticas vs. armónicas) entre seres humanos, fauna y flora;
• hábitats marítimos y su vulnerabilidad;
• reorganización ecológica del espacio mediterráneo;
• tragedias migratorias y consecuencias medioambientales;
• atractividad y sobrecarga turística;
• escenarios (neo)coloniales de la explotación y capitalización;
• construcciones mediáticas, estéticas y genuinamente literarias del Mediterráneo;
• formas tradicionales vs. innovadoras de mediación y textualización del Mediterráneo;
• estrategias perceptivas y afectivas en las representaciones del Mediterráneo;
• improntas políticas de/en los paisajes mediterráneos: conectividad transnacional vs. nacionalismos antiguos o recientes;
• paisaje y medios de comunicación, paisaje y medios de transporte;
• debates teóricos: desde el idealismo/utopismo mediterráneo o la escuela historiográfica de los Annales hasta los area studies, el ecocriticism o el actor-network-theory;
• memoria colectiva e individual de la naturaleza mediterránea;
• formas de musealización de la ecocrítica mediterránea;
• planteamientos de los estudios de género y del ecofeminismo;
• islas mediterráneas e insularidad.

Convocamos a investigadores/as de todas las disciplinas humanísticas que manden propuestas en lo concerniente a los aspectos arriba mencionados o más allá de ellos y a discutir con nosotras/os las particularidades de los paisajes repletos de historia, estéticamente siempre impresionantes y ecológicamente precarios del Mediterráneo. Como idiomas de la conferencia servirán el alemán, el italiano, el francés y el español; una traducción simultánea al inglés se pondrá a disposición de las/los participantes.

Por favor, envíenos sus propuestas de comunicaciones (inclusive un resumen y una breve biografía, máx. 500 palabras) antes del 15 de junio 2022 por correo electrónico:
romanistik@uni-graz.at


Call for papers
Fragili idilli. Per un’eco-estetica del Mediterraneo
Convegno internazionale, Graz, 3 – 5 novembre 2022
Angela Fabris, Kurt Hahn, Steffen Schneider, Serena Todesco

Nell’estate del 2021, un rapporto dell’International Panel on Climate Change (IPCC) ha suscitato scalpore rendendo noti i drastici effetti prodotti dal cambiamento climatico nella e sulla regione del Mediterraneo. Secondo gli esperti essa rischia di divenire a tutti gli effetti un vero e proprio “hot spot” del riscaldamento globale, dove le temperature aumentano più che altrove, e la scarsità d’acqua, la siccità, gli incendi boschivi e i cambiamenti nelle correnti mettono seriamente in pericolo la biodiversità. Al tempo stesso nella regione del Mediterraneo si stanno manifestando gravi problemi economici e sanitari a causa dei quali uomini e donne, adulti e bambini sono costretti a migrare. L’immagine un tempo radiosa delle regioni mediterranee si sta visibilmente offuscando, anche se per il momento esse restano un luogo del desiderio per coloro che viaggiano e un’invitante meta turistica.

In questa ottica, non sorprende come, nel recente passato, la natura minacciata dall’uomo sia divenuta il centro delle rappresentazioni mediatiche ed estetiche della regione mediterranea. Nei graphic novel, nei film e nelle serie, nella letteratura, nel teatro e in altre forme di espressione artistica si riflette sulla dislocazione ecologica, si espongono e se ne denunciano le cause e si ipotizzano conseguenze allarmanti per il futuro. Ciò che è rilevante e fortemente significativo per il convegno è il potenziale conflitto tra questi nuovi temi legati all’ambiente, l’epistemologia e la storia discorsiva più tradizionale del Mediterraneo associata ai nomi di Albert Camus o Fernand Braudel. Per Camus, e non solo per lui, le culture e la natura del Mediterraneo si distinguevano per il loro carattere “umano” sul piano dei valori. Egli associava al “pensiero meridionale” una razionalità radicata nella natura e nella sua luce, e fondata sulla solidarietà e la sobrietà. Anche i teorici di oggi, come il filosofo italiano Franco Cassano, si richiamano a questa idea. Ma è proprio nel mondo contemporaneo che sembra evidente come l’umanità, compreso il Mediterraneo, abbia smarrito ogni limite. Può essere che l’enfatizzare l’umanità del Mediterraneo sia un modo per dimenticare ciò che ci lega alle altre specie e all’ambiente in generale? O la visione esaltata del Mediterraneo appare in contraddizione con lo sfruttamento della natura, degli animali e, non da ultimo, degli esseri umani? Oppure, al contrario, si dà il caso che la cultura mediterranea possa ancora una volta essere aggiornata per indicare possibili vie d’uscita dall’attuale crisi?

Ponendo tali quesiti ci riferiamo agli sviluppi della teorizzazione ecocritica internazionale così come ai più recenti studi mediterranei. Importanti rappresentanti dell’ecocriticismo (C. Glotfelty, T. Clark, S. Iovino, I. Chambers) e del femminismo ecocritico (V. Shiva, M. Mies, K.J. Warren e molte altre) fanno spesso riferimento al Mediterraneo nei loro studi. E al contrario, eminenti studiosi del Mediterraneo come D. Abulafia, M. Herzfeld e R. King affrontano ripetutamente i problemi ecologici della regione. Su questo sfondo la conferenza di Graz, alla quale desideriamo invitarvi a partecipare, esaminerà le diverse rappresentazioni dei fragili ecosistemi mediterranei e la loro estetica, nella speranza di infrangere un eurocentrismo che continua ad esistere e includendo anche prospettive dal o verso il Nord Africa e dal Vicino/Medio Oriente. Nel convegno si affronteranno in particolare tre prospettive dalle quali i paesaggi mediterranei possono essere illuminati e la cui stringente focalizzazione sembra in grado di assicurare particolari benefici interpretativi.

(1) Prospettive ecocritiche e discorsività mediterranee
Come accade in ogni crisi, anche quella attuale sul piano climatico e ambientale sta portando alla luce qualcosa che prima era latente: il legame coloniale che abbiamo con la natura non esiste soltanto da pochi decenni, ma al contrario sono secoli, se non millenni di colonizzazione, sfruttamento e depauperamento che hanno lasciato il segno sulla natura mediterranea. L’attenzione riservata attualmente alla questione da parte dei media, della cultura e della politica, che oggi trova eco soprattutto in generi impegnati e talvolta suggestivamente alla ribalta come la narrativa climatica, non dovrebbe oscurare il fatto che le letture della nostra cultura e della nostra storia ispirate all’ecocritica possano illuminare anche connessioni meno evidenti tra esseri umani, animali e natura. Senza preclusioni teoriche, una sensibilità di questo tipo rivela l’immaginario sociale legato all’ambiente e permette di risalire alle sue origini e di interrogarlo criticamente in relazione al presente. Prima di ogni sovrarappresentazione antropocentrica, questa prospettiva rivela anche la dimensione “connettiva” in grado di porre in relazione le molteplici forme del vivente in ambito mediterraneo, nonostante le loro divergenze, rendendole nel frattempo paragonabili tra loro in quanto ai pericoli e alle minacce.

(2) Prospettiva storica
La prospettiva ecocritica consente di analizzare sia le rappresentazioni attuali della crisi ambientale e climatica sia le testimonianze del passato. Sebbene il termine abbia solamente 150 anni di vita – Ernst Häckel lo introdusse nel linguaggio della scienza nel 1866 – esso vanta un’estesa tradizione. Per quanto concerne il Mediterraneo, le prime testimonianze pervenute forniscono già intuizioni sulla coesistenza interrelata di esseri umani, animali e paesaggio. Tuttavia essi non sono testimoni silenziosi del passato; al contrario le antiche culture del Mediterraneo hanno plasmato il nostro pensiero fino al presente: le religioni monoteiste, le scienze, le arti e la filosofia su cui l’Europa ancora oggi si fonda, hanno le loro origini nel Medio Oriente, in Grecia e in Italia. Così, le culture mediterranee hanno influito e influiscono in modo determinante sulla concezione occidentale delle specificità dell’essere umano nel suo essere distinto dagli animali e dalla natura. Gli sviluppi storici della percezione dell’ambiente mediterraneo dall’antichità al presente costituiranno quindi un aspetto essenziale al centro delle riflessioni e delle discussioni scientifiche del convegno.

(3) Prospettiva estetica
Il rapporto dell’uomo con l’ambiente implica la dimensione e/o la questione dell’estetica e la affronta in molteplici modi. La bellezza della natura mediterranea ha sempre esercitato un forte fascino sui visitatori di tutto il mondo e ha prodotto un archivio di immagini topiche assieme a parametri descrittivi; basti pensare a Mignon di Goethe, i cui noti versi “Conosci il paese dove fioriscono i limoni” (“Kennst du das Land, wo die Zitronen blühen”) esprimono l’anelito nei confronti dell’Italia e quindi del Mediterraneo di molti viaggiatori del Nord. Il Mediterraneo diviene così l’epitome della bellezza naturale la cui contemplazione procura al soggetto umano il piacere estetico. Tuttavia anche la stilizzazione di un bel paesaggio è solo un modo, a livello storico, per estetizzare il Mediterraneo. Inoltre, un percorso attraverso le rappresentazioni della natura mediterranea rivela una serie di differenti forme di messa in scena; non poche di esse mostrano la vita quotidiana di persone che agiscono nell’ecosistema mediterraneo e che sono in costante contatto con gli elementi della natura; tra questi, per esempio, i pastori o anche i pescatori che non vivono il mare quale oggetto estetico sul piano della percezione, ma piuttosto (inter)agiscono in e con esso. Il potere distruttivo del vulcanismo o la connessione tra i movimenti migratori e la distruzione ambientale sono a loro volta aspetti ricorrenti delle rappresentazioni della natura mediterranea. Non si tratta più di un godimento sensuale del paesaggio; piuttosto, l’appropriazione estetica in questi casi fornisce una visione del funzionamento e della vulnerabilità di un ecosistema di cui l’uomo fa, né più né meno, parte.

Si accettano contributi inerenti i testi letterari ma anche le opere audiovisive (lungometraggi e documentari, fotografia, fumetto/graphic novel, installazioni artistiche e altri mezzi o forme di espressione). I contributi possono riguardare uno o più dei seguenti aspetti o questioni:
• specificità (e forme di interrelazione e connessione) della natura mediterranea;
• storicità dei paesaggi mediterranei;
• riletture o rivisitazioni ecocritiche degli immaginari mediterranei canonici;
• scenari distopici o contro-utopici della natura mediterranea;
• specificità di carattere topografico o delle distinte forme di vegetazione e modelli di socializzazione ad esse abbinati;
• trasformazioni di natura culturale, sociale e politica in relazione al cambiamento climatico;
• significato e specificità dei paesaggi costieri, delle metropoli portuali e delle catene montuose mediterranee;
• tradizioni agrarie e forme di modernizzazione (per esempio la pesca);
• interazioni (precarie o di successo) tra uomini, animali e vegetazione;
• gli habitat marittimi e le minacce a cui sono esposti;
• riorganizzazione ecologica del Mediterraneo;
• i drammi della migrazione umana e animale (per esempio il trasporto del bestiame) e l’impatto sul paesaggio;
• l’attrazione turistica e gli eccessi che ne derivano;
• gli scenari (neo)coloniali di sfruttamento e le forme di neocapitalismo;
• i media, le figurazioni estetiche e gli sconfinamenti tra generi in merito alla rappresentazione delle regioni mediterranee;
• modalità canoniche o innovative di mediazione/testualizzazione degli ambienti mediterranei;
• forme di differenziazione e approcci sensibili nei riguardi della bellezza naturale mediterranea;
• strategie percettive e affettive nelle rappresentazioni del Mediterraneo;
• collocazioni politiche della natura mediterranea: forme di relazione transnazionali vs vecchi e nuovi nazionalismi;
• paesaggio e forme di connessione (da intendersi quali mezzi di comunicazione e di trasporto);
• discussioni teoriche – dalle filosofie mediterranee idealiste/utopiche o dalla storiografia degli Annales agli Area Studies, all’ecocriticism o alla actor-network-theory;
• forme di memoria individuale e collettiva dei paesaggi mediterranei;
• musealizzazioni dell’ecocriticismo mediterraneo;
• l’ecocriticismo mediterraneo alla luce delle realtà politiche;
• sguardi femministi su culture, spazi e storie mediterranee; attinenze testuali e rappresentative con i Women’s e i Gender Studies in relazione al tema del convegno;
• isole e insularità.

Si invitano studiose e studiosi di tutte le discipline umanistiche ad inviare proposte in relazione agli argomenti e agli aspetti tematizzati, per discutere sulle specificità dei paesaggi del Mediterraneo storicamente fondati, significativi nelle suggestioni estetiche che li caratterizzano da sempre e spesso dirompenti dal punto di vista ecologico. Le lingue del convegno saranno il tedesco, l’italiano, il francese e lo spagnolo. Verrà fornito un servizio di traduzione simultanea in inglese.

Si prega di inviare le singole proposte corredate da un breve abstract e da una sintetica biografia (fino a un massimo di 500 parole) entro il 15 giugno 2022 al seguente indirizzo:
romanistik@uni-graz.at


Bibliografia
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Beitrag von: Kurt Hahn

Redaktion: Robert Hesselbach