Stadt: Kassel

Frist: 2026-01-31

Beginn: 2026-09-29

Ende: 2026-10-02

URL: https://francoromanistes.de/sprachwissenschaftliche-sektionen-kassel-2026/

Le(s) discours sur le développement durable en contexte francophone : Regards croisés de la linguistique du discours

Le développement durable apparaît comme la panacée aux crises économiques, écologiques et culturelles de notre temps (cf. Fladvad/Hasenfratz 2020: 13). Principe directeur fondamental de notre époque, le concept enchevêtre indissolublement les dimensions économiques, écologiques et sociétales (cf. Pufé 2014: 17, voir aussi les 17 objectifs du développement durable des Nations Unies, dont entre autres l’éducation de qualité, l’élimination de la pauvreté et la réduction de l’inégalité, aussi entre les sexes, https://pactemondial.org/17-objectifs-developpement-durable/).

Vu son statut de mot-clé (cf. Henn-Memmesheimer et al. 2020: 13; 29), il n’est point étonnant que la réflexion linguistique sur le(s) discours concernant le développement durable soit aussi bien établie dans les études de langue allemande (entre autres Janich 2013; Tereick 2016; Münch 2020; Wengeler 2018; Janich/Kilian 2022; Gansel/Luttermann 2020) que dans les sciences du langage en France (p.ex. Bihannic/Michel-Guillou 2011; Catellani 2015; Vargas 2016; Catellani/Errecart 2017; Lippert 2022; Bureau 2022; Dal/Namer 2022). Il est donc d’autant plus frappant que la présence de l’analyse du discours sur le développement durable soit si faible dans le contexte universitaire allemand, qu’il s‘agisse des études franco- (Rentel 2025; Rentel 2022; au sens le plus large aussi Drescher 2022), hispano- (p.ex. Hollstein/Mengert 2024) ou italoromanistiques (p.ex. Glausch 2017).

La section que nous proposons vise à favoriser les échanges sur les différentes approches linguistiques de la recherche sur le discours concernant le développement durable aussi bien d‘un point de vue théorique et conceptionnel qu‘au niveau méthodique et analytique. À cet effet seront prises en compte les études germanophones portant sur les langues romanes, mais aussi les différentes approches francophones.

Au-delà des concepts plutôt classiques comme les métaphores et les topoï (pour plus de détails sur les schémas de pensées chez les partis populistes voir Sommer et al. 2023), qui sont appliqués autant dans les études de langue allemande (Warnke/Spitzmüller 2008, Wengeler 2003, Römer 2018, Kreuz/Wengeler 2014) que romanes en Allemagne, nous souhaitons encourager l’exploration de concepts plutôt délaissés dans le contexte allemand jusqu’à présent.

Il convient de mentionner ici les concepts aristotéliciens de l’ethos (la construction d’une image de soi crédible) et du pathos (la construction discursive des émotions), fortement ancrés dans l’analyse du discours et de l’argumentation francophone (au sujet de l‘ethos voir Amossy 2001; 2008; 2010; 2014; 2021; 2022; Maingueneau, entre autres 2014; 2022; Hatano-Chalvidan/Lemaître 2017; Ducrot 1984; plus récemment sur le concept de l‘ ethos collectif voir Orkibi 2008; Amossy/Orkibi 2021, au sujet de pathos voir Charaudeau 2008; Rinn 2008; Plantin 1999; Micheli 2010; 2014; Nicolas/Buidin 2020; Kacprzak 2013; dans la romanistique allemande voir Eggs 1999; en rapport avec Logos voir Atayan 2005; 2006b; en relation avec les traditions du discours voir Gabel de Aguirre 2024). La prise en compte de l’ethos et du pathos s’avère indispensable si l’on analyse les discours sur le développement durable. En effet, la construction d’une image de soi crédible, honnête et responsable ainsi que la construction discursive des émotions (la construction de l’angoisse ou de la rage à travers des scénarios apocalyptiques, ou du bonheur via la mise en scène d’un monde harmonieux par l’emploi des images d’enfants dans les rapports de durabilité, cf. Lévy-Tödter 2020: 172) peut créer des représentations du monde qui sont à même de « dissimuler le Mal et affirmer le Bien » (Vargas 2021 : 109) et donc de déformer la réalité.

En outre, nous souhaitons encourager la prise en compte des domaines linguistiques suivants: la formation des mots (p.ex. Visser 2009), l‘euphémisme (p.ex. Krieg-Planque 2004) ou les dysphémismes, les hyperboles, les collocations, les expressions figées (p.ex. De Roberto 2013: 163), les structures syntaxiques (p.ex. Danler 2007), agency (p.ex. Irmer et al. 2024), les pronoms (p.ex. Haid 2018), les actes de langage, les implicatures (p.ex. Vargas 2021), la polyphonie (p.ex. Ducrot 1984, dans l’analyse du discours issu du contexte francoromanistique allemand voir Weiland 2020 ; Dufferain-Ottmann 2024) ou les ressources structurales et lexicales suggérant l‘incontestabilité (cf. Atayan 2006a ; Wengeler 2003: 80) ainsi que l’emploi de ressources multimodales (p.ex. Harjus 2023).

Les corpus peuvent provenir soit de communications d’entreprises privées (principalement des secteurs à forte intensité de ressources tels que le tourisme, l’énergie, les transports, la mode, la chimie ou les start-ups qui s’engagent délibérément en faveur de la durabilité), de partis politiques, d’organisations à but non lucratif (éventuellement militantes), d’autorités et d’institutions publiques (y compris les universités), soit du domaine du journalisme, notamment en ce qui concerne la spécificité du ou des discours sur la durabilité dans les médias sociaux.

Nous demandons des propositions de contribution en allemand ou en français, les résumés n’excédant pas 500 mots (bibliographie exclue). La soumission des résumés se fait à l’aide du formulaire que vous trouvez ici: https://francoromanistes.de/kassel-sektionsbeschreibungen/ .

Veuillez envoyer votre proposition jusqu‘au 31 janvier 2026 (date limite) aux adresses suivantes : svenja.dufferain-ottmann@uni-mannheim.de et Jennifer.GabeldeAguirre@aau.at . Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 28 février 2026.

Version allemande:

Diskurslinguistische Perspektiven auf Nachhaltigkeit in frankophonen Kontexten

Nachhaltigkeit gilt als Antwort auf die ökonomischen, sozialen und kulturellen Krisen unserer Zeit (vgl. Fladvad/Hasenfratz 2020: 13). Als Leitprinzip integriert es die Dimensionen Ökologie, Ökonomie und Gesellschaft in enger Verschränkung (vgl. Pufé 2014: 17, siehe auch die 17 Sustainable Development Goals (DSDG) der Vereinten Nationen). Diese umfassen unter anderem auch Ziele wie „hochwertige Bildung“, „keine Armut“, „Geschlechtergerechtigkeit“ und „weniger Ungleichheiten“, https://unric.org/de/17ziele/).

Aufgrund des Schlüsselwortwortcharakters von Nachhaltigkeit (vgl. Henn-Memmesheimer et al. 2020: 13; 29) nimmt es nicht Wunder, dass die linguistische Reflexion über Nachhaltigkeitsdiskurs(e) sowohl in der Germanistik (u.a. Janich 2013; Tereick 2016; Münch 2020; Wengeler 2018; Janich/Kilian 2022; Gansel/Luttermann 2020) als auch in sprach- und kommunikationswissenschaftlichen Studien aus Frankreich (u.a. Bihannic/Michel-Guillou 2011; Catellani 2015; Vargas 2016; Catellani/Errecart 2017; Lippert 2022; Bureau 2022; Dal/Namer 2022) fest etabliert ist. Umso erstaunlicher ist es hingegen, dass Nachhaltigkeitsdiskurs(e) in der deutschen Frankoromanistik (Rentel 2025; Rentel 2022; im weitesten Sinne noch Drescher 2022), ebenso wie in den benachbarten Disziplinen z.B. der deutschsprachigen Hispano- (z.B. Hollstein/Mengert 2024) oder Italoromanistik (z.B. Glausch 2017) bislang kaum beforscht wurden.

Ziel der Sektion ist ein Austausch über die verschiedenen theoretisch-konzeptionellen sowie methodisch-analytischen linguistischen Zugriffe auf Nachhaltigkeitsdiskurs(e) sowohl in der deutschsprachigen Romanistik als auch im Vergleich mit den jeweiligen Zugängen in frankophonen Forschungskontexten außerhalb Deutschlands.

Neben klassischen Analysekonzepten wie Metaphern oder Topoi (siehe speziell zu Denkmustern über Nachhaltigkeit bei populistischen Parteien Sommer et al. 2023), die sowohl in der Germanistik (Warnke/Spitzmüller 2008, Wengeler 2003, Römer 2018, Kreuz/Wengeler 2014) als auch in der Romanistik verankert sind, möchten wir explizit Beiträge willkommen heißen, die sich den Nachhaltigkeitsdiskursen mit Analysekategorien nähern, die bislang in der deutschsprachigen Romanistik zur Untersuchung von Diskursen eher weniger herangezogen wurden.

Zu nennen sind hier die in der französischen Diskurs- und Argumentationsanalyse stark verankerten, auf die Persuasionstrias von Aristoteles zurückgehenden Konzepte des Ethos (Konstruktion von glaubwürdigen Selbstbildern) und Pathos (Emotionen; zu Ethos siehe Amossy 2001; 2008; 2010; 2014; 2021; 2022; Maingueneau, u.a. 2014; 2022; Hatano-Chalvidan/Lemaître 2017; Ducrot 1984; in jüngerer Zeit zu ethos collectif siehe Orkibi 2008; Amossy/Orkibi 2021, zu Pathos siehe Charaudeau 2008; Rinn 2008; Plantin 1999; Micheli 2010; 2014; Nicolas/Buidin 2020; Kacprzak 2013; in der Romanistik siehe Eggs 1999; in Verbindung mit Logos Atayan 2005; 2006b; in Zusammenhang mit Diskurstraditionen Gabel de Aguirre 2024). Der Einbezug der Ethos- und Pathosebene erscheint insbesondere bei Nachhaltigkeitsdiskursen unabdingbar, da die Konstruktion eines bestimmten Selbstbilds, z.B. eines ethisch und moralisch integren, glaubwürdigen Ethos sowie die Vermittlung von Emotionen (wie z.B. apokalyptische Angstkommunikation, Konstruktion von Wut, Mitleid oder Harmonie erzeugende „heile Welt“-Szenarien oder auf multimodaler Ebene der Einsatz von Kindermotiven in Nachhaltigkeitsberichten, vgl. Lévy-Tödter 2020: 172) bestimmte Perspektiven der Wirklichkeitswahrnehmung schaffen („dissimuler le Mal et affirmer le Bien“, Vargas 2021 : 109).

Weitere Analyseebenen, zu deren Berücksichtigung wir explizit ermuntern wollen, sind Wortbildung (z.B. Visser 2009), Euphemismen (z.B. Krieg-Planque 2004) bzw. Dysphemismen, Hyperbeln, Kollokationen und Formeln (z.B. De Roberto 2013: 163), Syntaxstrukturen (z.B. Danler 2007), Agency (z.B. Irmer et al. 2024), Pronomina (z.B. Haid 2018), Sprechakte, Implikaturen (z.B. Vargas 2021), Polyphonie (z.B. Ducrot 1984, in der Diskursanalyse der Romanistik z.B. Weiland 2020, Dufferain-Ottmann 2024) oder strukturelle und lexikalische Mittel zur Suggestion von Unstrittigkeit (vgl. Atayan 2006a) und von (vermeintlich) gesetzten ,Selbstverständlichkeiten‘ (Wengeler 2003: 80) sowie der Einsatz multimodaler Elemente (z.B. Harjus 2023).

Als Korpora bieten sich unter anderem Kommunikate von privaten Wirtschaftsunternehmen (hier vor allem ressourcenintensive Branchen wie z.B. Tourismus, Energie, Verkehr, Mode, Chemie oder sich bewusst der Nachhaltigkeit verschreibende Start-Ups), politischen Parteien, (ggfs. aktivistischen) Non-Profit-Organisationen, staatlichen Behörden und Einrichtungen (auch Universitäten) oder der Bereich des Journalismus an, gerade auch in Bezug auf die Spezifizität von Nachhaltigkeitsdiskurs(en) in Social Media.

Wir bitten um Vortragsvorschläge in dt. oder frz. Sprache mit einer Länge von höchstens 500 Wörtern (zzgl. Bibliographie) bis zum 31. Januar 2026 an die folgenden Adressen: svenja.dufferain-ottmann@uni-mannheim.de et Jennifer.GabeldeAguirre@aau.at .

Für die Einreichungen bitten wir die Vorlage zu verwenden, die Sie hier abrufen können: https://francoromanistes.de/kassel-sektionsbeschreibungen/ . Über die Annahme der Beiträge wird bis zum 28. Februar 2026 informiert.

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