English version below
Appel à contributions :

Nous lançons un appel à contributions pour un numéro thématique de Lingvisticæ Investigationes (http://infolingu.univ-mlv.fr/LI/LINGVISTICAEINVESTIGATIONES.html) consacré à l’étude de la microvariation morphosyntaxique galloromane.
Titre du numéro :

« Chercher la régularité pour ne trouver que le chaos ? Problèmes et défis en microvariation morphosyntaxique galloromane »
Éditeurs invités :

Elisabeth Stark (Zurich) et Benjamin Massot (Stuttgart)
Argumentaire :

Partant du constat que la variation morphosyntaxique dans les dialectes galloromans est peu, voire mal documentée dans les sources classiques de la dialectologie, les atlas linguistiques traditionnels (en comparaison avec le lexique et la phonétique, moins mal lotis), sous-exploitée pour ce qui est des documents existants ou potentiellement disponibles, et jusqu’à récemment pas ou peu analysée sur la base d’approches modernes à la morphosyntaxe, formelles ou typologiques, nous lançons un appel à contributions pour un numéro thématique de Lingvisticæ Investigationes spécifiquement dédié aux problèmes de microvariation morphosyntaxique dans les dialectes galloromans. Nous nous inscrivons dans une dynamique actuelle, autour du projet ANR SyMiLa, et du pôle de recherche zurichois « Langage et espace ». On citera également comme activités scientifiques les colloques GalRom07 et la publication de ses actes (Barra et alii 2012 sld), les journées d’étude internationales SyMiLa (juin 2015), dont la publication des actes est en cours, et l’atelier MiMoGa (Zurich, septembre 2016). (Cf. liens ci-dessous.)

Ce champ d’investigation nous semble faire face à plusieurs défis, et relever de plusieurs domaines de pertinence.

Un premier défi est celui de la constitution de corpus, des méthodes utilisées pour récolter des données, et de la réflexion autour de l’approche de l’empirie dans l’étude de variétés sociolinguistiquement dévalorisées. Outre une exploitation systématique et critique des ressources existantes, il est grand temps selon nous d’établir une méthodologie commune pour la création de ressources dédiées à la grammaire accessibles à toute la communauté linguistique, qui s’intéresse de plus en plus de nos jours, heureusement, aux données non-standard. Quelles seraient les données et les ressources idéales ? Quelles possibilités existent pour pallier les défauts des différentes méthodes d’enquête ? Quelle place accorder à l’élicitation de jugements de grammaticalité pour des variétés souvent en voie d’obsolescence ? Par ailleurs, une réflexion pourra être conduite sur les formes nécessaires à donner aux resources existantes ou nouvelles pour en permettre une exploitation systématique par la communauté. Un second défi est celui de l’analyse grammaticale de telles données. Dans le domaine de la variation dialectale et microdialectale, le foisonnement des données est grand : la variation peut sembler tellement vaste que toute tentative de théorisation et de modélisation serait vaine, voire épistémologiquement déplacée. Au contraire, des auteurs continuent de chercher des patrons de variation et de formuler des hypothèses contraignantes, c’est-à-dire de ne pas croire soudain que tout est possible, que « n’importe quoi pourrait faire grammaire ». Nous encourageons les contributions qui iraient en ce sens, ou qui, si elles s’y opposent, prennent explicitement part au débat et se donnent les moyens de justifier de ne pas poser de limite théorique à la variation au-delà d’une simple posture théorique ou méthodologique. On se réfèrera utilement à l’introduction de Barra etal. (2012 sld) pour une exposition de ce programme qui vise à trouver « un lieu de rencontre entre les descriptions fines […] et les représentations abstraites […] » (p. 5). Pour cet aspect, on pourra se référer par exemple aux publications suivantes : le statut des clitiques nominatifs et des dislocations/redoublements des sujets pleins (Auger 2003ab pour le picard, Massot 2016 pour le poyaudin), le statut des pronoms clitiques en général (Barrière etal. 2016 pour le français et le créole haïtien), la question des sujets nuls (Kaiser et Hinzelin 2012 pour l’occitan et le francoprovençal), l’ordre des clitiques (Dagnac à par., Avanzi & Stark 2016), la morphosyntaxe de la négation (Burnett & Dagnac en prép. pour le québécois et le picard, Guilliot en prép. pour le gallo, Déprez 2003, Déprez & Martineau 2004), et certains aspects de la morphosyntaxe des DP (Barra Jover & Sauzet 2012 pour le nombre, Déprez 2007). Un troisième défi est celui de l’intégration de ces recherches dans un domaine de pertinence plus large. C’est pourquoi nous considérons que les données et les variétés pertinentes pour ce programme de recherches comprennent ce que nous appelons ici les variétés galloromanes non-standard, c’est-à-dire non seulement les dialectes galloromans primaires (du domaine d’oïl, du domaine francoprovençal et du domaine occitan), mais aussi les variétés plus directement « françaises », des français d’Amérique et d’ailleurs (dialectes secondaires) aux français régionaux (dialectes tertiaires) et vernaculaires (français familiers et populaires non-régionalisés) et aux créoles français (pour ces derniers, en particulier dans leurs aspects grammaticaux imputables à leur origine française dialectale). En effet, en plus d’être intéressante en soi, l’étude de la morphosyntaxe galloromane doit à notre avis être rendue pertinente pour la linguistique française et la linguistique théorique en général. Dans cette optique, la morphosyntaxe galloromane peut permettre d’identifier des patrons récurrents et des limites dans la variation, (i) tout en dépassant une discussion répétitive des données du standard qui ont longtemps dominé la recherche grammaticale du français, à l’exception d’une certaine ouverture principalement limitée à la variation diaphasique/stylistique, et (ii) tout en dépassant une approche des variétés adjacentes au français sous forme de listes de particularités de longueur indéfinie, se confinant souvent à l’anecdotique et à une description en termes d’écarts avec le standard. Pour reprendre en la généralisant la formulation d’Auger (2003a : 282) : « [N]ous espérons […] que l’étude détaillée [de langues qui ne sont pas] <tout à fait> le français permettra d’approcher de façon plus objective et d’éclairer [des questions] particulièrement épineuse[s] de la linguistique française. » Et la conviction de Greub (2013) : « Au total, un volume [Barra Jover et alii (2012, sld)] très intéressant. C’est sans doute parce qu’il ne porte pas sur le français standard : ça change tout! »

Appel :

Les contributions devront dans tous les cas aborder explicitement et centralement à la fois

la morphosyntaxe ou la syntaxe, le domaine linguistique galloroman dialectal comme défini ci-dessus, et des données, si possible de première main, issues de plusieurs variétés, que ce soit à l’intérieur du domaine galloroman, ou d’un de ses sous-domaines, ou avec des variétés romanes plus ou moins limitrophes.

Nous invitons les auteurs à proposer des contributions faisant la part belle à plusieurs des points suivants, sans exclusivité :

les données exploitables et exploitées pour les recherches en morphosyntaxe galloromane ; la création de nouvelles ressources dans ce domaine ; les rapports entre les grammaires des différentes variétés non-standard (patois galloromans, dialectes secondaires d’outre-mer et créoles, français régionaux, français vernaculaires) ; la comparaison avec d’autres situations dialectales (comme avec les dialectes nord-italiens, avec le catalan, ou entre les aires galloromanes mêmes – oïl, oc, francoprovençal, créoles) ; la pertinence de la prise en compte de ces faits dans la linguistique du français et dans une linguistique plus globale du français ; la recherche de formalisations et d’hypothèses contraignantes quant à la variation possible.

Nous précisons enfin que ces considérations incluent les contibutions prenant en compte des problématiques diachroniques.
Contraintes de soumission :

Les articles seront soumis anonymement (les auteurs sont par exemple priés, dans cette première version, de ne pas accorder une part excessive à leurs propres travaux, ni de donner d’indices explicites du type « comme nous l’avons montré dans Dupont 2000 »), et en version complète. La taille des articles devra être comprise entre 12 et 15 pages, références comprises. Les conventions typographiques à respecter sont celles de Lingvisticæ Investigationes (http://infolingu.univ-mlv.fr/LI/LINGVISTICAEINVESTIGATIONES.html, « Submission »). Les exemples dialectaux seront presentés avec une seconde ligne de traduction mot à mot, dans laquelle les éléments morphosyntaxiques pertinents pour la discussion seront détaillés selon le standard dit de Leipzig (Leipzig Glossing Rules : https://www.eva.mpg.de/lingua/resources/glossing-rules.php), et une troisième ligne de traduction idiomatique dans la langue de rédaction de l’article. Les langues de soumission possibles sont le français et l’anglais. Les articles sont à envoyer par courriel aux deux éditeurs du volume, Elisabeth Stark (estark (at) rom.uzh.ch) et Benjamin Massot (benjamin.massot (at) wanadoo.fr). Le corps du message précisera le nom et l’affiliation du ou des auteurs.

Calendrier :

Appel à contributions : mars 2017 Date limite de soumission des articles : 30 septembre 2017 Notification aux auteurs : octobre 2017 Rendu final avec corrections : décembre 2017 Publication : février/mars 2018

Comité scientifique :

Julie Auger (Indiana University)

Mathieu Avanzi (Université catholique de Louvain)

Mario Barra Jover (Université Paris 8, CNRS, SFL)

Gabriel Bergounioux (Université d’Orléans, CNRS, LLL)

Heather Burnett (CNRS, Université Paris Diderot, LLF)

Anne Dagnac (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Viviane Déprez (Rutgers University, CNRS, ISC)

Andreas Dufter (LMU München)

Klaus Grübl (LMU München)

Yan Greub (CNRS, Université de Lorraine, ATILF)

Nicolas Guilliot (Université Bordeaux Montaigne, CNRS, CLLE-ERSSàB)

Marc-Olivier Hinzelin (Universität Hamburg)

Georg Kaiser (Universität Konstanz)

Géraldine Legendre (Johns Hopkins University)

Yves Charles Morin (Université de Montréal)

Michèle Oliviéri (Université Côte d’Azur, CNRS, BCL)

Cecilia Poletto (Università di Padova/Goethe Universität Frankfurt)

Patrick Sauzet (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Tobias Scheer (Université Côte d’Azur, CNRS, BCL)

Rafèu Sichel-Bazin (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Ur Shlonsky (Université de Genève)

Dominique Sportiche (UCLA, ENS institut Jean Nicod)

Mireille Tremblay (Université de Montréal)

Marie-Thérèse Vinet (Université de Sherbrooke)

Anne Zribi-Hertz (Université Paris 8, CNRS, SFL)
Références citées :

Auger, Julie (2003a). « Le redoublement des sujets en picard ». Journal of French Language Studies 13, pp. 381–404.

Auger, Julie (2003b). « Les pronoms clitiques sujets en picard : une analyse au confluent de la phonologie, de la morphologie et de la syntaxe ». Journal of French Language Studies 13, pp. 1-22.

Avanzi, Mathieu & Elisabeth Stark (2016). « A crowdsourcing approach to the description of regional variation in French clitic clusters » conférence donnée au symposium international New Ways of Analysing Syntactic Variation 2. Gand, 19-20 mai 2016. http://www.eqtis.ugent.be/nwasv2/

Barra Jover, Mario, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Philippe Dalbera, Patrick Sauzet & Tobias Scheer (2012) (sld). Études de linguistique gallo-romane. Saint-Denis : PUV, coll. Sciences du Langage.

– (2012). « Introduction. Dialectologie, diachronie et linguistique théorique : un dialogue possible et nécessaire », Introduction à l’ouvrage ci-dessus, pp. 5-17.

Barra-Jover, Mario & Patrick Sauzet (2012). « L’évolution des marques du pluriel nominal roman à la lumière de l’occitan », in : Barra-Jover etal. Barrière, Isabelle, Géraldine Legendre, Blandine Joseph, Sarah Kresh, Prince Fleurio Guetjen & Thierry Nazzi (2016). « Le statut linguistique des pronoms du créole haïtien et du français : une étude de corpus ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France.

Burnett, Heather & Anne Dagnac (en prép.). « Hard and Soft Patterns in Picard Negative Concord ». Actes du colloque SyMiLa 2015. Toulouse, juin 2015.

Dagnac, Anne (à par.), « La variation régionale des proformes faibles en français », in Abeillé, Anne & Danièle Godard (sld), Grande Grammaire du français.

Dagnac, Anne & Heather Burnett (2016). « Concordance négative optionnelle : contrastes forts et faibles entre picard et québécois ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713003

Déprez, Viviane (2003). « Concordance négative, syntaxe des mots-N et variation dialectale ». Cahiers de linguistique française 25. Université de Genève, faculté des lettres. pp. 97-118.

Déprez, Viviane (2007). « Nominal Constituents in French Lexifier Creoles. Probing the structuring role of grammaticalization ». Journal of Pidgin and Creole Languages. 22:2, 263-307. J. Benjamin.

Déprez,Viviane & France Martineau (2004). « Pour une analyse micro-paramétrique de la concordance négative » in Indéfinis et Prédications, Francis Corblin, Sylvie Ferrando, Lucien Kupferman, éditeurs. Presses Universitaires de Paris-Sorbonne. pp. 217-233.

Greub, Yan (2013). « Recension de Barra Jover et alii 2012 ». BSL 108/2.

Guilliot, Nicolas (en prép.). « Negative Concord in Gallo ». Actes du colloque SyMiLa 2015. Toulouse, juin 2015.

Hinzelin, Marc-Olivier & Georg Kaiser (2012). « Le paramètre du sujet nul dans les variétés dialectales de l’occitan et du francoprovençal », in : Barra-Jover etal. (sld). pp. 247-260.

Kaiser, Georg A., Michèle Oliviéri & Katérina Palasis (2013). « Impersonal constructions in northern Occitan ». Current Approaches to Limits, in Carrilho, Ernestina et al. (sld). Newcastle upon Tyne : Cambridge Scholars Publishing. pp. 345-367.

Massot, Benjamin (2016). « L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713005
Liens internet :

ANR SyMiLa : http://symila.univ-tlse2.fr/, http://blogs.univ-tlse2.fr/symila/

Journées SyMiLa 2015 : https://sites.google.com/site/symila2015/home

Pôle de recherche « Langage et Espace » : http://www.spur.uzh.ch/en.html

Atelier MiMoGa : http://www.rose.uzh.ch/fr/forschung/kongresse/mimoga.html
version française ci-dessus
Call for papers:

We issue a call for papers for a thematic issue of Lingvisticæ Investigationes (http://infolingu.univ-mlv.fr/LI/LINGVISTICAEINVESTIGATIONES.html) dedicated to the study of Galloromance morphosyntactic microvariation.
Issue title:
Guest editors:

Elisabeth Stark (Zurich) and Benjamin Massot (Stuttgart)
Description of the project:

Given that morphosyntactic variation within the Galloromance dialects is little to hardly documented in the classical dialectological sources, the traditional language atlases (in comparison to the lexicon and phonetics, less badly documented), that existing or potential sources are underexploited, and that the area has until recently received few analyses using modern linguistic approaches, formal or typological, we issue this call for papers for a thematic issue of Lingvisticæ Investigationes especially dedicated to the problems of Galloromance morphosyntactic microvariation. This is an active area of current research, around the SyMiLa Project and the Zurich research project “Language and Space”. Other scientific activities include the conference GalRom07 and its proceedings (Barra et alii 2012 eds), the project conference SyMiLa (June 2015), whose proceedings are being edited, and the MiMoGa workshop (Zurich, september 2016) (see links below.)

In our view, this field of investigation faces a number of challenges, and is relevant in a number of domains.

A first challenge regards sources of data: the constitution of corpora, the methods used in gathering data, and empirical issues in the study of sociolinguistically stigmatised dialects/varieties. It is time to exploit the existing resources systematically and critically, and it is finally time to establish a common methodology for the creation of resources dedicated to grammar and accessible to the community of linguists, which currently shows increasing interest in data from non-standard dialects/varieties. What data and resources would be ideal? What possibilities exist to make up for the insufficiencies of different investigation/survey methods? How much importance should be accorded to elicitation/grammaticality judgments in varieties often on the way to obsolescence? It could also be reflected as to which forms/formatings are needed for the existing and new resources to be systematically exploitable by the community. A second challenge concerns the grammatical analyses of such data. When dealing with dialectal and microdialectal variation, the data abound: Variation might seem so extensive that any attempt to theorize or modelize would be in vain, or even epistemologically inappropriate. Nevertheless, some authors continue to look for patterns of variation and formulate hypotheses constraining possible grammatical structures, that is, not suddently believe that every variation is possible, that anything could make it to be a grammar. We encourage papers that would go in this direction, or that, if opposed to it, would explicitly tackle the debate and provide evidence to justify not positing any theoretical boundaries to variation beyond a theoretical or methodological posture. The introduction in Barra et al. (2012 eds) presents a similar agenda, aiming at “making fine grained descriptions and abstract representations meet” (p. 5). The following publications can be seen as examples of such investigations: the status of nominative clitics and left dislocations/clitic doubling of full subjects (Auger 2003ab for Picard, Massot 2016 for Poyaudin), the status of pronominal clitics in general (Barrière etal. 2016 for French and Haitian Creole), the question of null subjects (Kaiser and Hinzelin 2012 for Occitan and Francoprovençal), the ordering of clitic clusters (Dagnac to appear, Avanzi & Stark 2016), the morphosyntax of negation (Burnett & Dagnac in prep. for Quebec French and Picard, Guilliot in prep. for Gallo, Déprez 2003, Déprez & Martineau 2004), and some aspects of DP morphosyntax (Barra Jover & Sauzet 2012 for number, Déprez 2007). A third challenge is the integration of this agenda in a wider domain of relevance. We consider therefore that the data and dialects/varieties relevant for this research program include what we here call non standard Galloromance varieties. We mean not only the primary Galloromance dialects (Oïl, Francoprovençal and Occitan), but also varieties of French outside France, like American French ones (so-called secondary dialects) as well as regional French varieties (tertiary dialects), simply vernacular ones (non regionally marked non standard French), and French Creoles (especially in their grammatical aspects that can be assumed to originate in their dialect French origins). Indeed, the study of Galloromance morphosyntax is not only interesting per se and we think that it should also be made relevant for French linguistics as a whole and even for theoretical linguistics in general. In this view, Galloromance morphosyntax might allow the identification of recurrent patterns of variation in a way (i) that goes beyond repetitive discussions of data from the standard which long dominated grammatical research on French, except for some opening to variation limited to the diaphasic/stylistic dimension, and (ii) that goes beyond an approach of varieties adjacent to French in terms of lists of peculiarities of indefinite length, limited to anecdotal remarks and to descriptions in terms of differences from the standard. Similar views are expressed by Auger (whose wording we generalize to apply not only to Picard) (2003a:282): “We hope that the detailed study of [languages that are not] ‘exactly’ French will allow a more objective and enlightning approach to thorny [problems] of French linguistics” and by Greub (2013): “All in all, a very interesting book [Barra et al. (2012 eds)]. Probably this comes from the fact that it is not about Standard French: this changes everything!”

Call:

Papers should explicitly focus on all of the following aspects:

morphosyntax or syntax, the Galloromance dialectal domain as defined above, and data, at best first-hand data, from more than one variety, be it varieties from inside the Galloromance domain or a sub-domain of it, or from neighbouring Romance varieties.

We invite authors to submit papers exploring the following suggeted topics. Papers treating other relevant topics are also welcome.

potential and underused sources of Galloromance morphosyntax data; the creation of new resources in this domain; relations between grammars of different non-standard Galloromance varieties (primary and secondary dialects, French-based creoles, regional French varieties, vernacular French varieties); comparison with other dialectal situations (like with the Northern-Italian dialects, with Catalan, or within the Galloromance sub-areas – Oïl, Oc, Francoprovençal, Creoles); the relevance of the date presented for French linguistics, and for a more globally conceived linguistic study of French; the pursuit of formalizations and constraining hypotheses concerning the extend of possible variation.

Studies of these issues in diachrony are also welcome.
Submission guidelines:

Papers are submitted anonymously (authors are for example asked not to show excessive references to own work, nor to give explicit clues like “as I showed in Müller (2000)” in this first submitted version), and as completed papers. Papers should be 12 to 15 pages long, references included. The journal’s typographical conventions are to be respected (http://infolingu.univ-mlv.fr/LI/LINGVISTICAEINVESTIGATIONES.html, “Submission”). Dialectal examples are to be presented with a second line of gloss (word by word translation) in which the morphosyntactic elements relevant for the discussion will be detailled following the Leipzig Glossing Rules (https://www.eva.mpg.de/lingua/resources/glossing-rules.php), and with a third line of idiomatic translation in the language in which the paper is written. Papers can be submitted in French or in English. Papers are to be sent via email to both editors of the issue, Elisabeth Stark Stark (estark (at) rom.uzh.ch) and Benjamin Massot (benjamin.massot (at) wanadoo.fr). The body of the message will give name(s) and affiliation(s) of the author(s).

Calender:

Call for papers: March 2017 Submission deadline: 30 September 2017 Notification of acceptance: October 2017 Final versions: December 2017 Publication: February/March 2018

Scientific comitee:

Julie Auger (Indiana University)

Mathieu Avanzi (Université catholique de Louvain)

Mario Barra Jover (Université Paris 8, CNRS, SFL)

Gabriel Bergounioux (Université d’Orléans, CNRS, LLL)

Heather Burnett (CNRS, Université Paris Diderot, LLF)

Anne Dagnac (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Viviane Déprez (Rutgers University, CNRS, ISC)

Andreas Dufter (LMU München)

Klaus Grübl (LMU München)

Yan Greub (CNRS, Université de Lorraine, ATILF)

Nicolas Guilliot (Université Bordeaux Montaigne, CNRS, CLLE-ERSSàB)

Marc-Olivier Hinzelin (Universität Hamburg)

Georg Kaiser (Universität Konstanz)

Géraldine Legendre (Johns Hopkins University)

Yves Charles Morin (Université de Montréal)

Michèle Oliviéri (Université Côte d’Azur, CNRS, BCL)

Cecilia Poletto (Università di Padova/Goethe Universität Frankfurt)

Patrick Sauzet (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Tobias Scheer (Université Côte d’Azur, CNRS, BCL)

Rafèu Sichel-Bazin (Université Toulouse Jean Jaurès, CNRS, CLLE-ERSS)

Ur Shlonsky (Université de Genève)

Dominique Sportiche (UCLA, ENS institut Jean Nicod)

Mireille Tremblay (Université de Montréal)

Marie-Thérèse Vinet (Université de Sherbrooke)

Anne Zribi-Hertz (Université Paris 8, CNRS, SFL)
Cited references:

Auger, Julie (2003a). « Le redoublement des sujets en picard ». Journal of French Language Studies 13, pp. 381–404.

Auger, Julie (2003b). « Les pronoms clitiques sujets en picard: une analyse au confluent de la phonologie, de la morphologie et de la syntaxe ». Journal of French Language Studies 13, pp. 1-22.

Avanzi, Mathieu & Elisabeth Stark (2016). « A crowdsourcing approach to the description of regional variation in French clitic clusters » conférence donnée au symposium international New Ways of Analysing Syntactic Variation 2. Gand, 19-20 mai 2016. http://www.eqtis.ugent.be/nwasv2/

Barra Jover, Mario, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Philippe Dalbera, Patrick Sauzet & Tobias Scheer (2012) (sld). Études de linguistique gallo-romane. Saint-Denis: PUV, coll. Sciences du Langage.

– (2012). « Introduction. Dialectologie, diachronie et linguistique théorique: un dialogue possible et nécessaire », Introduction à l’ouvrage ci-dessus, pp. 5-17.

Barra-Jover, Mario & Patrick Sauzet (2012). « L’évolution des marques du pluriel nominal roman à la lumière de l’occitan », in: Barra-Jover etal. Barrière, Isabelle, Géraldine Legendre, Blandine Joseph, Sarah Kresh, Prince Fleurio Guetjen & Thierry Nazzi (2016). « Le statut linguistique des pronoms du créole haïtien et du français: une étude de corpus ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France.

Burnett, Heather & Anne Dagnac (en prép.). « Hard and Soft Patterns in Picard Negative Concord ». Actes du colloque SyMiLa 2015. Toulouse, juin 2015.

Dagnac, Anne (à par.), « La variation régionale des proformes faibles en français », in Abeillé, Anne & Danièle Godard (sld), Grande Grammaire du français.

Dagnac, Anne & Heather Burnett (2016). « Concordance négative optionnelle : contrastes forts et faibles entre picard et québécois ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713003

Déprez, Viviane (2003). « Concordance négative, syntaxe des mots-N et variation dialectale ». Cahiers de linguistique française 25. Université de Genève, faculté des lettres. pp. 97-118.

Déprez, Viviane (2007). « Nominal Constituents in French Lexifier Creoles. Probing the structuring role of grammaticalization ». Journal of Pidgin and Creole Languages. 22:2, 263-307. J. Benjamin.

Déprez,Viviane & France Martineau (2004). « Pour une analyse micro-paramétrique de la concordance négative » in Indéfinis et Prédications, Francis Corblin, Sylvie Ferrando, Lucien Kupferman, éditeurs. Presses Universitaires de Paris-Sorbonne. pp. 217-233.

Greub, Yan (2013). « Recension de Barra Jover et alii 2012 ». BSL 108/2.

Guilliot, Nicolas (en prép.). « Negative Concord in Gallo ». Actes du colloque SyMiLa 2015. Toulouse, juin 2015.

Hinzelin, Marc-Olivier & Georg Kaiser (2012). « Le paramètre du sujet nul dans les variétés dialectales de l’occitan et du francoprovençal », in: Barra-Jover etal. (sld). pp. 247-260.

Kaiser, Georg A., Michèle Oliviéri & Katérina Palasis (2013). « Impersonal constructions in northern Occitan ». Current Approaches to Limits, in Carrilho, Ernestina et al. (sld). Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars Publishing. pp. 345-367.

Massot, Benjamin (2016). « L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins ». Actes du Congrès Mondial de Linguistique Française 2016, Tours, France. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713005
Internet links:

ANR SyMiLa: http://symila.univ-tlse2.fr/, http://blogs.univ-tlse2.fr/symila/

Conference SyMiLa 2015: https://sites.google.com/site/symila2015/home

Research project “Language and Space”: http://www.spur.uzh.ch/en.html

Workshop MiMoGa: http://www.rose.uzh.ch/fr/forschung/kongresse/mimoga.html

Beitrag von: Aurélia Robert-Tissot

Redaktion: Christof Schöch