Stadt: Kassel

Frist: 2018-12-31

Beginn: 2019-09-29

Ende: 2019-10-02

Andreas Haarmann (Bonn), Isabelle Löchner (Bonn)

Jede Auseinandersetzung mit Geschichtlichkeit setzt gemeinhin die Einteilung historischer Entwicklungen in begründbare Einheiten voraus. Nicht erst seit Robert Jauß’ Konstanzer Antrittsvorlesung allerdings wird »Literaturgeschichte als Provokation« begriffen, insofern sie nach Festlegungen und Kategoriebildungen verlangt, um welche die aktuelle Forschung nicht selten verlegen ist. Und doch gehören Konstruktion, Dekonstruktion und Rekonstruktion von Epochengrenzen und -merkmalen nach wie vor zu den Hauptaufgaben der Literaturgeschichtsschreibung.

Erst unlängst belebte die deutsche Übersetzung von Jacques Le Goffs Essay Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches (frz. 2014) die akademische Debatte um den Grenzverlauf zwischen Mittelalter und Renaissance. Der Mediävist distanziert sich von hergebrachten Periodisierungskonventionen und schlägt in seinem letzten Werk das Konzept eines »long Moyen Âge« vor, das sich erkennbar an Eric Hobsbawms ebenfalls epochenrevisionistischen Begriff des »long 19th century« anlehnt. Le Goff zufolge seien die entscheidenden kulturhistorischen Umbrüche erst in der Mitte des 18. Jh.s zu verorten: der von Mirabeau auf den Begriff gebrachte Fortschrittsglaube, ein staatstheoretisches Umdenken im Gefolge der großen Revolutionen diesseits und jenseits des Atlantiks, die Institutionalisierung der Trennung von Religion und Wissenschaft sowie die Vorbereitung einer kapitalistischen Wirtschaftsordnung im Zuge des (britischen/schottischen) Liberalismus.

Le Goff berücksichtigt dabei jedoch kaum literarische Manifestationsformen des Wandels, die beispielsweise mit sprachnormierenden Maßnahmen und dem damit zusammenhängenden Aufkeimen eines Nationalbewusstseins in einem komplexen Wechselverhältnis stehen. Wir sind der Überzeugung, dass die Literaturwissenschaft einen einschlägigen Beitrag zur Neubewertung des Verhältnisses zwischen Mittelalter und humanistischer Frühen Neuzeit leisten und ein neues Licht auf die bislang geschichtswissenschaftlich dominierte Diskussion werfen kann. Überwiegen tatsächlich die Kontinuitäten in Motivik, Rhetorik, Stilistik, Stoffgeschichte und Gattungstradition? Die Sektionsarbeit soll in gesamteuropäischer Perspektive die dialektischen Aushandlungsprozesse zwischen Innovation und Persistenz literarischer Formen und Gegenstände nachvollziehen. Reicht etwa der klare Bruch zwischen mittelalterlichem und frühneuzeitlichem Körperverständnis hin, um daran im Hinblick auf ein holistisches Menschenbild einen zentralen Entwicklungsschritt festzumachen? Dominierte das Mittelalter einerseits noch eine christlich grundierte Negation der Körperlichkeit (fleischliche Lust), so zeigt sich seine Doppelgestalt doch nicht zuletzt in der Omnipräsenz von Leiblichkeit (Körpergeräusche als Bestandteil gesellschaftlicher Umgangsformen und exzessive Darbietung von Emotionsdeklarationen). Es ließe sich vertreten, dass erst die Renaissance sich durch eine Vereindeutigung dieser Ambivalenz zugunsten eines überwiegend positiven Körperverhältnisses sowie eines allgemein aufgewerteten Menschenbildes auszeichnet. Andererseits wirkt das vorherrschende Mittelalterbild als zu holzschnittartig. Durchbricht nicht bereits Chrétien de Troyes Chevalier de la charrette das nur scheinbar intakte Gesellschaftssystem in gleich mehrfacher Hinsicht: Emanzipation des Außenseitertums, Insubordination, Verletzung exklusiv ehelicher Sexualbeziehungen, Verballhornung der Christologie?

Abstracts können bis 31.12.2018 an andreas.haarmann@uni-bonn.de gesendet werden und dürfen inkl. Leerzeichen bis zu 3.000 Zeichen umfassen. Sektionssprachen sind Deutsch, Englisch, Französisch, Italienisch und Spanisch.


Toute analyse de l᾽historicité implique généralement la classification des développements historiques en unités cohérentes. Cependant, bien avant la conférence inaugurale de Robert Jauß à Constance, on entend « l᾽histoire littéraire comme une provocation », dans la mesure où elle appelle des définitions et des classements en catégories, ce qui met la recherche actuelle dans l᾽embarras. Et pourtant, la construction, la déconstruction et la reconstruction des caractéristiques et limites temporaires des différentes époques ont toujours fait partie des tâches principales de l᾽historiographie littéraire.

Récemment encore, le dernier essai de Jacques Le Goff Faut-il vraiment découper l᾽histoire en tranches ? (2014) a animé le débat académique sur la démarcation entre le Moyen Âge et la Renaissance. Le médiéviste s᾽éloigne des conventions traditionnelles d᾽une périodisation et propose le concept du « long Moyen Age », qui rappelle le terme révisionniste du « long XIXe siècle » d᾽Eric Hobsbawm. Selon Le Goff, les bouleversements historico-culturels déterminants ne devraient se déceler qu᾽au milieu du XVIIIe siècle. Pensons entre autres au concept de progrès attribué à Mirabeau, ainsi qu᾽à la remise en cause de la théorie de l᾽État à la suite des grandes révolutions des deux côtés de l᾽Atlantique, à l᾽institutionnalisation de la séparation de la religion et de la science et également à la préparation d᾽un système économique capitaliste dans un contexte libéraliste (britannique et écossais).

Cependant, Le Goff ne tient guère compte des formes de manifestations littéraires de cette mutation qui s᾽inscrivent dans une interrelation complexe de mesures normatives du langage et de l᾽émergence d᾽une identité nationale qui en découle. Nous sommes convaincus que les études littéraires peuvent apporter une contribution pertinente à la réévaluation de la relation entre le Moyen Âge et le début de la période moderne humaniste et jeter un nouvel éclairage sur la discussion qui a été dominée jusqu᾽ici par l᾽historiographie. Les continuités des motifs, de la rhétorique, de la stylistique, des sujets et de l᾽histoire du genre prédominent-elles vraiment ? Le travail de la section vise à comprendre les processus de négociation dialectiques entre innovation et persistance des formes et des sujets littéraires dans une perspective paneuropéenne. La rupture nette entre la vision corporelle médiévale et celle de la première modernité est-elle suffisante, par exemple, pour établir une étape centrale dans le développement d᾽une conception holistique de l᾽homme ? Alors qu᾽au Moyen Âge une négation de la corporéité dû à la chrétienté domine d᾽une part (voire les désirs charnels), sa double figure est cependant évidente, notamment dans l᾽omniprésence de la corporalité (bruits corporels, partie intégrante des mœurs ou interactions sociales et la présentation excessive de déclarations d᾽émotions). On pourrait faire valoir que seule la Renaissance se caractérise par une clareté de cette ambivalence en faveur d᾽une image corporelle à prédominance positive et d᾽un concept de l᾽homme généralement revalorisé. Par contre, l᾽image médievale qui prévaut semble trop elliptique. L᾽ouvrage de Chrétien de Troyes Le Chevalier de la charrette ne brise-t-il pas déjà le système social apparemment intact à plusieurs égards : émancipation de la marginalisation, insubordination, violation des relations sexuelles exclusivement conjugales, corruption de la christologie ?

Beitrag von: Andreas Haarmann

Redaktion: Christof Schöch