Stadt: Wien

Frist: 2024-03-31

Beginn: 2024-09-04

Ende: 2024-09-06

URL: https://romanistik.univie.ac.at/

*French below*

Ausgehend von der Hypothese, dass die aufgeführte Negativität in Michel Houellebecqs Werk kein einfach willkürlicher, sondern ein programmatisch angelegter Gestus ist (Houellebecq 1991), folgt daraus eine unmittelbare Fragestellung: Welchen Sinn soll die über dreißig Jahre lang unterhaltene Negation dann haben? Schürt die Negation den Nihilismus oder verneint und überwindet sie ihn gerade?
Die eigentümliche Aufgabe des Schriftstellers laut Houellebecq ist es, das Negative auf sich zu nehmen (Houellebecq 2020, 372). Demnach lädt er alle Schuld und Sünde der Welt auf das ästhetische Porträt seiner Figur. Noch radikaler aber scheint sich der Schriftsteller mit Christus zu identifizieren und schreibt bis heute ein fleischlich verkörpertes und lebendiges Wort im Namen des stummen und gelähmten Vaters (Houellebecq 2022). Nicht zufällig steht in Karte und Gebiet (Houellebecq 2010) eine vom Weihnachtsfest getaktete Geschichte zwischen einem Vater und einem (Künstler)Sohn im Zentrum, die versuchen miteinander Kontakt aufzunehmen. Doch Weihnachten ist eine schwere Geburt: abermals nicht zufällig brauchen sie drei Anläufe, um sich zu versöhnen und die Trinität zum Aufleben zu bringen. Am ersten Abend haben sich Vater und Sohn kaum etwas zu sagen, in der zweiten Weihnacht haben sie ein hitziges Gespräch und hören von fern „Stille Nacht, heilige Nacht“ sehr verstimmt ertönen. Doch am dritten Weihnachtsabend erfährt der Sohn den Suizid des Vaters durch Euthanasie und es kommt zu keiner Versöhnung des Vaters, des Sohnes und des Heiligen Geistes. Die Auferstehung des Geistes liegt am Boden, im zerfetzten Houellebecq, der im Werk ermordet, auseinandergeschnitten und ausgelegt wird (Houellebecq 2010), also in einer werkimmanenten Rekonstruktion seiner Teile, die eine Logik aufweisen (Viart/Van Wesemael 2014). Das Weihnachtslied will dennoch erkannt werden: „Mit Gottes Reich ist es wie mit einem Wattestäbchen! brüllte ich erneut in die Nacht hinaus. Wer Ohren hat zu hören, der höre!“ (Houellebecq 2000, 75). Der Erzähler legt also genauso nahe, dass sein Werk auf Gottes Reich blickt und nicht so nihilistisch ausfällt, wie es dem ersten Anschein nach aussieht.
Der Autor selbst ist zerrissen: Einerseits verkündet der Dichter-Philosoph den „Tod der Liebe“, bedauert aber gleichzeitig, dass er als „Zarathustra der Mittelschicht“ nie aufgegeben hat, an die Liebe zu glauben (Houellebecq 2005, 381). Tatsächlich hat Nietzsche ebenfalls einerseits den Tod Gottes verkündet, andererseits, „Gott ist auf der Erde“ (Nietzsche 2003, 572) festgestellt, sprich die Erde (den Materialismus) zum Gott erhoben. Ist Houellebecq also abermals ein Gekreuzigter, wie Nietzsche sich gegen Lebensende bezeichnete, der Träger der Widersprüche einer Epoche, Opfer und (Mit)Täter des von ihm perhorreszierten Tod der Liebe ist, aber dennoch die Liebe, wenn nicht zum Gott, so doch zum letzten Beweis der Existenz Gottes erhebt?
Vor diesem Hintergrund soll diskutiert werden, inwiefern sein Werk auch einen Ausblick auf Hoffnung und Trost bietet, die gerade seine Kunst ausmachen (Novak-Lechevalier 2022). Durch das Prisma von Lebendig bleiben (Houellebecq 1991) laden wir zu Lektüren ein, die über den Buchstaben hinaussehen wie Paulus schrieb und das Himmelreich, das zwischen den Zeilen zu hören ist, auch vernehmbar machen und den christlichen Gehalt explizieren. Das Kreuz bedeutet schließlich schreckliches Leid, aber auch neues Leben.
Beiträge könnten u.a. folgenden Fragen und Themen nachgehen:
Welche sind die Widersprüche, die Houellebecq im Bereich der Umwelt-, Wirtschafts- und Sozialpolitik austrägt? Wie bewertet er das Verhältnis von Religion und Politik in Europa und inwiefern sind Politik und Religion miteinander vermittelte Säulen seiner Gesellschaftsdarstellung?
Welche christlichen Symbole und deren Bedeutung sind im Romanwerk zu erkennen? Wie und warum, insbesondere auch formal, ist die Trinität in seinem Werk eingeschrieben?
Wie verträgt sich dann der fortgeschrittene Positivismus mit der Religion? Welche Rolle spielen andere nicht-christliche Religionen im Werk Houellebecqs?
Wie kann ausgewiesen werden, dass der Erzähler paradoxerweise Weihnachten ex negativo (da es scheitert) erneuern möchte, so der Anspruch aus Karte und Gebiet? Inwiefern sind Techniken klassischer Exegese wie die Figural-Typologie oder mehrfacher Schriftsinn auf die Texte anwendbar?
Welche Rolle spielt bzw. wofür steht die geliebte (d.h. auserwählte) Frau in den Romanen? Welche Attribute und Fähigkeiten kommen ihr zu?

Die Vorschläge von maximal 300 Wörtern auf Deutsch oder Französisch mit einer kurz verfassten Biographie sind an noelle.miller@univie.ac.at vor dem 31.03.2024 einzusenden. Der bilinguale Workshop findet vom 4-6 September 2024 am Institut für Romanistik der Universität Wien statt und eine Publikation ausgewählter Artikel ist angestrebt. Die ausgewählten Vortragenden werden mit einem Reisekostenzuschuss unterstützt.
Deadline: 31.03.2024
Zusage bis: 15.04.2024

Michel Houellebecq crucifié ?

Partant de l’hypothèse que la négativité dans l’œuvre de Michel Houellebecq n’est pas un simple geste gratuit mais une méthode programmatique (Houellebecq 1991), quel sens dès lors donner à la négation entretenue depuis plus de trente ans ? La négation est-elle synonyme de nihilisme ou le dépasse-t-elle au contraire ?
Pour Houellebecq, la vocation singulière de l’écrivain est d’endosser tout le négatif et (peut être) de le dépasser (Houellebecq 2020, 372). Ainsi il fait porter au portrait esthétique de son personnage tous les péchés du monde jusqu’à se faire lyncher (Houellebecq 2010). Plus radicalement encore, il s’identifie même au Christ et se fait la parole incarnée, charnelle et vivante d’un Père muet et sclérosé (Houellebecq 2022). Ce n’est pas par hasard si au cœur de La carte et le territoire (Houellebecq 2010) également, se trouve la relation, scandée par la fête de Noël, entre un père et un fils(-artiste) qui tentent de reprendre contact. Mais la (re)naissance de Noël s’avère laborieuse et à trois reprises ils tentent de se réconcilier. Lors du premier réveillon, père et fils n’ont presque rien à se dire. Lors du deuxième Noël, ils ont une conversation échauffée et entendent résonner au loin « il est né le divin enfant » de manière très désaccordée, mais le troisième soir de Noël, le fils apprend finalement le suicide de son père par euthanasie et la réconciliation entre le père, le fils et le Saint-Esprit n’aura pas lieu dans l’œuvre houellebecquienne. Pour rescussiter l’esprit, il faudra un travail de reconstitution de la logique immanente à l’oeuvre romanesque, qui présente une unité (Viart/Van Wesemael 2014). Le chant de Noël se veut néanmoins être reconnu. « Il en est du royaume des cieux comme d’un coton-tige ! hurlais-je à nouveau dans la nuit. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! » (Houellebecq 2000, 78). Par-là le narrateur suggère que son œuvre est tout de même tournée vers le royaume des cieux pour ceux et celles qui veulent entendre, qu’il y a un message d’espoir à déchiffrer et qu’elle n’est pas aussi nihiliste qu’il n’y paraît à première vue.
L’auteur lui-même est déchiré : D’un côté, le poète-philosophe proclame la « mort de l’amour », mais concède en même temps, en tant que « Zarathoustra des classes moyennes », n’avoir jamais renoncé à croire en l’amour (Houellebecq 2005, 381). Ainsi de même que Nietzsche avait annoncé « la mort de Dieu » d’une part et « Dieu est sur terre » (Nietzsche 2003, 572) d’autre part, c’est-à-dire érigé la terre (i.e. le matérialisme) au rang d’Absolu, Houellebecq est-il une fois de plus un crucifié, comme Nietzsche avait signé, endossant les contradictions d’une époque, à la fois acteur et spectateur de la mort de l’amour qu’il annonce, mais qui en même temps érige l’amour sinon au rang de Dieu, du moins en preuve ultime de l’existence de Dieu?
Dans ce contexte, il s’agira de discuter dans quelles mesures son œuvre offre également une perspective d’espoir et de consolation, qui constitue précisément son art (Agathe Novak Lechevalier 2022). À travers le prisme de Rester vivant nous invitons à réfléchir à des pistes de lecture qui proposent de voir au-delà de la lettre pour porter son regard vers le haut comme l’écrit Saint-Paul et rendent visible l’univers invisible dont parle le Credo. Après tout, la croix est synonyme de terribles souffrances, mais aussi d’une vie nouvelle.

Les propositions pourront entre autres répondre aux questions suivantes :
Quelles sont les contradictions que Houellebecq relève dans les domaines de la politique environnementale, économique ou sociale ? Comment évalue-t-il le rapport entre religion et politique en Europe et dans quelle mesure politique et religion sont-elles des piliers interdépendants de la société ?
Quels sont les symboles chrétiens et leur signification que l’on peut identifier dans l’œuvre romanesque ? Comment et pourquoi, notamment sur le plan formel, la religion est-elle inscrite dans son œuvre ? Dans quelle mesure les techniques de l’exégèse classique, comme la typologie figurale ou le sens multiple de l’écriture, sont-elles applicables aux textes ?
Comment le positivisme avancé s’accorde-t-il alors avec la religion ? Quel rôle jouent les autres religions (non chrétiennes) dans l’œuvre de Houellebecq ?
Où et comment peut-on démontrer que le narrateur veut paradoxalement renouveler Noël ex negativo (puisqu’il échoue)?
Quel est le rôle ou que symbolise la femme aimée (c’est-à-dire élue) dans les romans ? Quelles capacités lui sont attribuées ?

Bibliographie:
Houellebecq, Michel: Rester vivant. Une méthode. Paris: Librio 1991.
- La possibilité d’une île. Paris : Flammarion 2005.
- La carte et le territoire. Paris : Flammarion 2010.
- Interventions 2020. Paris : Flammarion 2020.
- Plateforme. Paris : Flammarion 2000.
- anéantir. Paris : Flammarion 2022.
Nietzsche, Friedrich: Sämtliche Briefe. KSA 8. Herausgegeben von: Giorgio Colli und Mazzino Montinari. Berlin/New York: De Gruyter 2003, S. 570-579.
Novak-Lechevalier, Agathe : Michel Houellebecq. L’art de la consolation. Paris : Flammarion 2022.
Viart, Bruno/ Van Wesemael, Sabine : L’unité dans l’œuvre de Michel Houellebecq. Paris : Classiques Garnier 2014.

Les propositions de 300 mots maximums (abstract) en français ou en allemand accompagnées d’une courte note biographique rédigée sont à envoyer jusqu’au 31 mars 2024 à noelle.miller@univie.ac.at. Le colloque se tiendra à l’Institut des langues romanes de l’Université de Vienne du 4 au 6 septembre 2024 et une publication des actes est prévue. Les intervenant.e.s sélectionné.e.s seront soutenus par une petite bourse.
Date de tombée : 31 mars 2024
Date de notification d’acceptation : 15 avril 2024

Beitrag von: Noëlle Miller

Redaktion: Ursula Winter